Israël – Iran : le Sénégal appelle à un cessez-le-feu immédiat

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Alors que le conflit entre Israël et l’Iran bascule dans une nouvelle phase de violence, le Sénégal se distingue par une position ferme en faveur de la paix et du multilatéralisme, appelant à une désescalade urgente.

Le bras de fer militaire entre Israël et l’Iran a franchi un seuil critique avec une intensification inédite des frappes aériennes, des ripostes balistiques massives et des pertes humaines considérables. Dans ce climat de tension extrême, le Sénégal a exprimé sa « profonde préoccupation » et a lancé un appel solennel à un cessez-le-feu immédiat.

Dans un communiqué du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères publié dans la nuit de lundi à mardi, Dakar condamne « tout acte d’agression et de violation du droit international », soulignant que cette escalade représente « une menace sérieuse pour la paix et la sécurité internationales ».

Le gouvernement sénégalais plaide pour un règlement pacifique du conflit par le dialogue et dans le respect de la Charte des Nations unies.

Cette réaction intervient alors que le conflit s’intensifie dangereusement. Selon The Guardian et l’agence IRNA, l’opération israélienne « Rising Lion » a déjà causé la mort d’au moins 406 personnes en Iran, dont 14 scientifiques nucléaires et plusieurs hauts gradés des Gardiens de la Révolution. En riposte, Téhéran a déclenché l’opération « True Promise III », avec 150 missiles balistiques et près de 100 drones kamikazes. Bien qu’en grande partie interceptés, ces tirs ont fait au moins 24 morts civils en Israël et des centaines de blessés, notamment à Tel-Aviv, Haïfa et Bat Yam.

Face à cette spirale de violence, un diplomate sénégalais met également en garde contre les répercussions économiques et sociales pour l’Afrique. L’ambassadeur Cheikh Niang, ancien représentant du Sénégal à l’ONU, évoque dans une analyse les risques de « choc exogène » pour les pays africains, appelant à une reconfiguration stratégique centrée sur la résilience : souveraineté alimentaire, diversification énergétique et relocalisation industrielle.

L’ambassadeur établit un parallèle avec les crises précédentes – guerre du Kippour, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine – et alerte sur une « spirale de stagflation importée » qui pourrait frapper les économies africaines déjà fragilisées.

Alors que des puissances mondiales comme la Russie et la Chine appellent à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, et que le G7 exhorte à une « désescalade immédiate », le Sénégal, par sa prise de position précoce et claire, veut peser dans le débat diplomatique et rappeler l’importance du multilatéralisme et du droit international.

En Afrique, des pays comme le Ghana, le Nigéria et le Bénin ont déjà réagi appelant à la retenue les deux parties.

AC/Sf/APA

Source: APANEWS

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