Iran: le Ghana évacue ses ressortissants face à l’escalade israélo-iranienne

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Le gouvernement ghanéen a ordonné lundi 16 juin l’évacuation de ses ressortissants vivant en Iran, et exprimé sa vive inquiétude face à l’intensification du conflit entre Israël et l’Iran.

Le ministère ghanéen des Affaires étrangères a annoncé, ce lundi, l’évacuation immédiate des citoyens ghanéens vivant en Iran, évoquant une décision « prise dans l’intérêt de la protection des vies » face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire au Moyen-Orient.

La fermeture de l’ambassade du Ghana à Téhéran est entrée en vigueur dans la foulée, tandis que le gouvernement a précisé que tous les ressortissants, y compris les diplomates, étudiants et professionnels, seront évacués par voie terrestre.

À Tel Aviv, les opérations de l’ambassade sont réduites au strict minimum, et les Ghanéens présents en Israël ont été invités à maintenir une communication permanente avec les services consulaires.

Dans un communiqué distinct, Accra a également exprimé sa « profonde préoccupation » face aux frappes israéliennes menées le 13 juin sur le territoire iranien, appelant les deux parties à la retenue, au respect de la Charte des Nations unies, et à l’utilisation des canaux diplomatiques pour désamorcer la crise.

Un tournant dramatique dans le conflit

Le conflit militaire entre Israël et l’Iran a franchi un seuil critique ce dimanche avec la mort de trois hauts responsables des Gardiens de la Révolution islamique dans une frappe ciblée israélienne à Téhéran. Selon l’agence officielle IRNA, le général Mohammad Kazemi, chef du renseignement des Gardiens, son adjoint Hassan Mohaqiq et Mohsen Bagheri ont été tués dans un bâtiment stratégique.

Cette attaque intervient deux jours après le lancement de l’opération israélienne Rising Lion, qui a visé notamment les installations nucléaires de Natanz et des sites militaires à Ispahan. Déjà, lors de cette première salve, Israël aurait éliminé plusieurs figures majeures de la hiérarchie sécuritaire iranienne, dont le général Hossein Salami, chef de l’IRGC, ainsi que cinq scientifiques nucléaires, d’après IRNA.

En réponse, l’Iran a activé l’opération True Promise 3, combinant missiles balistiques, drones et cyberattaques, tout en affirmant vouloir éviter un embrasement régional. Le gouvernement iranien a déclaré se réserver le droit de riposter « au moment et à l’endroit de son choix ».

Israël, bien que n’ayant pas revendiqué officiellement les frappes de dimanche, continue de viser des « cibles à haute valeur stratégique », selon des sources sécuritaires citées par Haaretz. Le bilan provisoire fait état d’au moins 10 civils israéliens tués.

Le Ghana rejoint une série de pays, dont le Nigéria et le Bénin, qui ont appelé à la désescalade. L’inquiétude grandit au sein de la communauté internationale alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à se réunir en urgence à la demande de la Russie et de la Chine. Les États-Unis, sans implication directe, ont renforcé leur présence militaire dans le golfe Persique et mènent des efforts de médiation via Oman et le Qatar.

Sur les marchés, le prix du pétrole a franchi les 95 dollars le baril, nourri par les craintes d’une perturbation du trafic maritime dans le détroit d’Hormuz. Des géants comme Aramco et TotalEnergies ont élevé leur niveau d’alerte.

AC/APA

Source: APANEWS

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