La Grèce, l’Italie et Malte exhortent Bruxelles à une réponse coordonnée pour faire face à l’instabilité croissante due à la crise libyenne.
À la veille d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, la Grèce, l’Italie et Malte lancent un appel pressant en faveur d’une approche commune face à la détérioration de la situation en Libye. Deux préoccupations majeures dominent : la hausse des flux migratoires vers l’Europe et l’implication croissante de puissances étrangères, notamment la Russie et la Turquie.
Rome s’alarme d’une présence navale russe renforcée en Méditerranée orientale, via son soutien au maréchal Haftar. Athènes, pour sa part, dénonce les accords maritimes signés entre Ankara et Tripoli, qu’elle considère comme une menace directe pour ses intérêts énergétiques. Malte s’inquiète de l’absence d’une réponse européenne cohérente alors que les départs de migrants depuis la Libye s’intensifient.
Un haut responsable européen a toutefois tenté de relativiser ces inquiétudes, affirmant que la question libyenne serait abordée dans une perspective plus large que celle de la migration. Une position jugée insuffisante par plusieurs pays du Sud, qui estiment que l’instabilité chronique en Libye compromet la sécurité et l’autonomie énergétique de l’UE.
Ce nouvel appel traduit un malaise plus profond au sein de l’Union européenne confrontée à l’enlisement du processus politique libyen, aux divisions entre factions rivales et à une perte d’influence face à d’autres puissances. À l’heure où les enjeux migratoires et énergétiques s’amplifient, la pression s’intensifie sur Bruxelles pour qu’elle redéfinisse sa stratégie en Méditerranée centrale.
MK/te/Sf/APA
Source: APANEWS
