Guinée : Fortuna Mining, la compagnie minière canadienne est le dernier acteur en date ayant confirmé son intention d’investir dans l’exploration du potentiel aurifère guinéen, estimé à 700 tonnes d’or

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Selon les données officielles, le sous-sol guinéen abriterait environ 700 tonnes de réserves aurifères. Alors que ce potentiel reste sous-exploité, de plus en plus de compagnies minières se positionnent pour lancer de nouvelles études exploratoires dans le pays.

Quelques semaines après avoir annoncé sa sortie du Burkina Faso avec la vente de la mine Yaramoko, Fortuna Mining pense à une expansion en Guinée, pays auquel elle entend consacrer une partie de son budget d’exploration aurifère.

C’est ce qu’a indiqué son PDG Jorge Ganoza selon des propos relayés par Reuters, le 5 mai. Avec cette déclaration, la compagnie minière canadienne est le dernier acteur en date ayant confirmé son intention d’investir dans l’exploration du potentiel aurifère guinéen, estimé à 700 tonnes d’or.

Plus tôt en mars dernier, Sanu Gold a annoncé une levée de fonds de 8,4 millions USD via un placement d’actions destiné à financer l’exploration de ses permis aurifères de Daina, Daguifara et Bantabaye. Il en est de même pour Volt Resources qui a annoncé le lundi 7 avril sa volonté de relancer ses opérations d’exploration en Guinée, sur les projets Kouroussa, Konsolon et Mandiana. Plus récemment, le mardi 29 avril, Asara Resources a réitéré sa volonté d’accélérer la prospection sur le prospect Kada, actuellement le seul projet africain de son portefeuille.

Malgré leur potentiel, les ressources aurifères de la Guinée restent encore largement sous-exploitées. Le secteur aurifère local reste dominé par la filière artisanale qui a notamment exporté au total 58 tonnes d’or en 2023, contre seulement 16 tonnes pour les mines industrielles. Parallèlement, le pays s’impose ces dernières années comme l’une des juridictions minières les plus attractives d’Afrique. Dans l’édition 2023 de son « Enquête sur les entreprises minières », leFraser Institute classe la Guinée comme le dixième pays africain le plus attractif pour les investissements miniers, et le deuxième pays ouest-africain derrière la Côte d’Ivoire.

« Nous pensons que la Guinée est un endroit où nous investirions aujourd’hui. […] Nous ne voyons pas les mêmes situations que celles que nous voyons aujourd’hui au Mali, au Burkina Faso ou au Niger », a déclaré Jorge Ganoza, selon Reuters.

En décidant de se lancer ou d’accélérer les études prospectives en Guinée, ces sociétés pourraient ainsi renforcer les investissements dans le segment aurifère industriel. Pour l’heure cependant, peu d’informations ont encore filtré concernant leurs plans d’exécution dans le pays. Pour Fortuna Mining par exemple, on ignore encore les contours de ses ambitions, alors que la société ne dispose encore à ce jour d’aucun actif en Guinée.

De son côté, Volt Resources n’a encore annoncé aucun investissement pour la nouvelle campagne d’exploration prévue sur ses projets guinéens. Enfin, bien que le projet Kada semble relativement avancé, avec une première estimation de ressources indiquant un potentiel de 923 000 onces, Asara devra de son côté espérer de nouvelles découvertes pour conforter ses plans de développement.

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