Éthiopie: l’ex-ministre d’État à la Paix Taye Dendea encore arrêté

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L’ex-ministre d’État à la Paix, Taye Dendea, a été de nouveau arrêté en Éthiopie, moins de six mois après sa libération sous caution.

L’ancien ministre d’État éthiopien à la Paix, Taye Dendea, a de nouveau été arrêté, a confirmé mardi son épouse, Sentayehu Alemayehu.

Selon ses déclarations rapportées par la presse locale, l’interpellation a eu lieu lundi vers 16 heures, heure locale, lorsque dix policiers se sont présentés à son domicile pour lui signifier qu’il était convoqué pour un interrogatoire.

Taye Dendea avait déjà été arrêté en décembre 2023, au lendemain de critiques virulentes adressées au Premier ministre Abiy Ahmed, qu’il avait qualifié d’« homme impitoyable qui joue avec le sang des innocents ».
Il avait également dénoncé l’échec du gouvernement à engager des négociations avec l’Armée de libération oromo (OLA).

Libéré sous caution en décembre 2024 moyennant une somme de 20 000 birrs, l’ancien haut fonctionnaire fait désormais face à une reprise de la procédure judiciaire. Deux chefs d’inculpation, initialement abandonnés, ont été rétablis.

Parmi les nouvelles charges retenues contre lui figurent l’« incitation à la violence » et le « soutien à des forces hostiles à la paix », en plus d’une accusation antérieure pour violation de la réglementation sur la détention d’armes à feu.

Taye Dendea a comparu mardi devant un tribunal pour une audience prévue. Au cours de la séance, la cour a officiellement rétabli les accusations abandonnées en 2024, y compris celle de participation présumée à un complot de coup d’État contre le gouvernement.

À l’origine, il était poursuivi pour collusion avec des groupes cherchant à déstabiliser le pays et pour avoir utilisé les réseaux sociaux en soutien à des actes violents. Ces deux accusations avaient été rejetées par un juge de la Haute cour fédérale, qui avait toutefois décidé de le renvoyer en jugement pour détention illégale d’armes à feu.

Sa demande de libération sous caution avait d’abord été rejetée par la Cour suprême. Ce n’est qu’à l’issue d’une longue audience que la Cour d’appel fédérale avait accordé en décembre 2024 sa remise en liberté contre le versement d’une caution de 20 000 birrs, dans l’attente du verdict sur l’affaire relative aux armes.

MG/as/lb/ac/Sf/APA

Source: APANEWS

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