Ethiopie : le statut juridique du Front de libération du peuple du Tigré révoqué

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Le Conseil électoral national d’Éthiopie (NEBE) a officiellement retiré le statut juridique au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), invoquant l’incapacité du parti à mettre en œuvre les « mesures correctives » ordonnées par le Conseil. Cette décision fait suite à l’expiration du délai de trois mois accordé au TPLF en février 2025 pour tenir son assemblée générale.

Le Conseil national électoral d’Éthiopie (NEBE) a officiellement retiré le statut légal du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), citant l’échec du parti à mettre en œuvre les « mesures correctives » ordonnées par le Conseil. Dans un communiqué publié le 14 mai, le NEBE a accusé un Front de libération du peuple du Tigré de ne pas se conformer aux dispositions de la proclamation n° 1332/2016, malgré la reconnaissance de sa personnalité juridique en vertu d’un « arrangement spécial » à la suite de l’accord de Pretoria signé en novembre 2022.

« Le Front populaire de libération du Tigré a été révoqué, son enregistrement a été annulé et il a été radié de son registre en tant que parti politique. Ce n’est plus un parti politique.»

Sajid NadeemAnalyste géopolitique – Éthiopie

Le Front de libération du peuple du Tigré , qui domine la politique éthiopienne depuis près de 30 ans, conteste cette décision. Il affirme n’avoir jamais reconnu l’« enregistrement spécial » proposé par le Conseil national électoral d’Éthiopie et estime que l’accord de Pretoria garantit son retour automatique à son statut juridique antérieur. Une position que rejette le Conseil national électoral d’Éthiopie déclarant que l’interprétation du TPLF “n’est pas acceptable”

« Le TPLF ne peut désormais plus revendiquer aucun de ses comptes ni aucun de ses actifs en Éthiopie, car il n’est plus un parti politique. »

Sajid NadeemAnalyste géopolitique – Éthiopie

Il convient de noter que le TPLF avait déjà perdu son statut de parti politique à la fin de l’année 2020, lorsque la guerre entre les rebelles tigréens et les forces gouvernementales a commencé. Selon les analystes, si le statut légal du parti n’est pas rétabli, il est peu probable qu’il participe à l’élection présidentielle de 2026.

Source: africatv.com

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