À partir du 1er janvier 2026, les ressortissants guinéens devront verser jusqu’à 15 000 dollars pour obtenir un visa américain de court séjour, alors que Washington durcit ses restrictions d’entrée ciblant l’Afrique.
La Guinée figure désormais parmi les pays africains dont les ressortissants devront verser une caution pouvant atteindre 15 000 dollars pour obtenir un visa américain de court séjour. Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2026, a annoncé mardi l’ambassade des États-Unis à Conakry.
Selon l’ambassade, tout citoyen ou ressortissant détenteur d’un passeport guinéen demandant un visa B1, B2 ou B1/B2 (tourisme ou affaires) devra verser une caution de 5 000, 10 000 ou 15 000 dollars, déterminée par l’officier consulaire lors de l’entretien. La mesure ne concerne pas les détenteurs de visa valide, mais s’appliquera à l’expiration de celui-ci pour toute nouvelle demande. L’ambassade avertit que tout paiement anticipé est inutile et peut ne pas être remboursable, et que la caution ne garantit pas automatiquement la délivrance du visa.
Si la caution est versée et que le demandeur est jugé admissible, le visa sera valable pour une seule entrée dans un délai de trois mois, avec annotation du dépôt de la caution. La durée du séjour sera déterminée par les agents des douanes américaines, généralement limitée à 30 jours, et les cautions seront restituées aux personnes ayant respecté toutes les conditions.
Cette décision s’inscrit dans un durcissement général des restrictions d’entrée des États-Unis, ciblant principalement l’Afrique. Sur les 15 pays concernés par des restrictions partielles, une majorité sont africains, dont la Guinée, l’Angola, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Malawi, la Mauritanie, le Nigeria, le Sénégal, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Le durcissement des restrictions s’accompagne de rappels massifs de diplomates américains, avec près de 30 postes à l’étranger concernés, dont 13 en Afrique, et s’inscrit dans la doctrine de « L’Amérique d’abord », visant à obtenir la coopération des gouvernements étrangers et à renforcer le contrôle sur les entrées sur le territoire américain. La Cour suprême avait validé ce type de mesures, rappelant qu’elles relèvent des prérogatives présidentielles.
SOURCE : APA News/ Conakry (Guinée)