Emmanuel Macron a peur de perdre les « héritages » de sa politique climat

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POLITIQUE – Et s’il perdait tous les « héritages » écologiques de ses mandats ? Lors d’un déplacement ce mardi 3 juin dans une usine de batteries à Douai, Emmanuel Macron n’a pas caché cette peur, en appelant à ne pas détricoter « la politique écologique à la française » .

« Le discours que j’entends en ce moment (..) m’énerve au plus haut point », a insisté le chef de l’Etat. « On peut créer des emplois, on en a créé plus de deux millions ces dernières années, en multipliant par quatre nos baisses d’émissions », a-t-il ajouté, vantant son bilan en matière environnementale.

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Une mise au point alors que plusieurs mesures emblématiques sont attaquées au Parlement. Les députés ont approuvé la semaine dernière la suppression des Zones à faible émission (ZFE) restreignant la circulation des véhicules polluants dans les villes, et un recul du dispositif Zéro artificialisation nette (ZAN) visant à freiner la bétonisation des espaces naturels. Sans parler de la loi Duplomb, réintroduisant des pesticides dangereux, qui sera envoyée en commission mixte paritaire.

Et, selon Le Parisien et TF1, le gouvernement envisage la suspension temporaire de MaprimeRénov’, principale aide de l’État pour aider les ménages à la rénovation de leurs logements.

« Des héritages de la convention citoyenne »

Le chef de l’Etat a aussi lancé à Douai, devant les quelque 600 salariés du site du groupe sino-japonais AESC : « Il n’y a pas de fatalité, pas de morosité à avoir. Les temps sont durs (..) Mais ce que vous incarnez ici aujourd’hui montre que l’écologie et l’économie, ça peut aller ensemble si on investit, si on a une stratégie de long terme et de la constance ». En 2018, les constructeurs européens « jugeaient impossible l’installation d’usines de batteries à leurs portes », a-t-il affirmé. « Nous prouvons le contraire avec AESC à Douai » , a-t-il renchéri.

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« On voudrait revenir en arrière sur tout en disant :  “Abandonnons l’écologie, nos ambitions, pour préserver l’économie”. Faux ! », a encore tonné le président de la République. Auprès du Parisien, l’Elysée rappelle que les « engagements » du président, pris pendant les huit dernières années, sont « des héritages de la convention citoyenne sur le climat ». Constituée en 2019 et composée de 150 citoyens tirés au sort pour proposer des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique, cette convention est souvent citée par le président comme une grande réussite écologique.

Le chef de l’État, en retrait de la gouvernance du pays après la dissolution de l’Assemblée en juin 2024, est revenu sur le devant de la scène intérieure depuis le début de l’année au point d’éclipser son Premier ministre François Bayrou, privé de majorité. Faute de pouvoir se représenter en 2027, il est aussi prompt à valoriser son bilan alors que la bataille pour sa succession est déjà engagée dans son camp comme à droite.

Source: msn.com
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