Égypte : accélération des privatisations pour répondre au FMI

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Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a réaffirmé la volonté de son gouvernement d’achever « dans les plus brefs délais » le programme d’offres publiques, pilier central des réformes structurelles exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

L’exécutif égyptien entend clore rapidement son programme d’offres publiques, qui vise à introduire en Bourse ou céder des participations d’entreprises publiques à des investisseurs privés. Le Premier ministre Mostafa Madbouly a insisté, dimanche 5 octobre, sur la nécessité d’accélérer ce chantier en s’appuyant sur « l’expertise des cadres éminents des secteurs public et privé ».

Selon un communiqué du Conseil des ministres, les indicateurs de performance économique montrent une progression de la contribution du secteur privé dans l’activité nationale, parallèlement à une réduction sensible des investissements publics. Madbouly a annoncé la tenue de réunions périodiques avec les ministres concernés afin de suivre l’évolution du dossier.

Le programme d’offres publiques couvre plusieurs secteurs stratégiques, dont les télécommunications, les banques, la pétrochimie, les produits pharmaceutiques, les mines, le pétrole et le gaz, le tourisme, les aéroports ainsi que l’immobilier. Le gouvernement envisage également de dynamiser la Bourse du Caire pour en faire une plateforme privilégiée d’investissement, tout en ouvrant le capital de certaines entreprises publiques à des investisseurs stratégiques étrangers.

Cette accélération intervient à la veille d’un nouvel examen du programme de prêt de 8 milliards de dollars (environ 7,3 milliards d’euros) accordé par le FMI. L’institution internationale a reporté la cinquième révision du programme en raison d’un retard constaté dans la mise en œuvre des engagements de désengagement de l’État. Julie Kozack, directrice de la communication du FMI, a rappelé jeudi 3 juillet qu’un respect strict du calendrier était indispensable pour débloquer les prochaines tranches d’aide d’ici fin 2025.

Le ministre des Finances Ahmed Kouchouk a, pour sa part, défendu la trajectoire du gouvernement, assurant que « l’Égypte est à jour dans son programme de réformes structurelles ». Il a souligné que les investissements privés avaient progressé de 73 %, preuve, selon lui, de la solidité du projet économique nationale.

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