Côte d’Ivoire : Gnangbo Kacou termine sa longue marche pour la paix et lance un appel à la réconciliation nationale

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Parti à pied de Bouaké le 15 juin dernier, l’ancien député d’Adiaké et ex-candidat à l’élection présidentielle de 2015, Gnangbo Kacou, a achevé ce week-end une marche symbolique pour la paix et la réconciliation nationale, qu’il a baptisée « La longue marche pour la Paix ».

Tout a commencé à la cathédrale de Bouaké, où l’homme politique a reçu une bénédiction lors de la messe dominicale avant de poser, vers midi, le premier pas de ce périple à travers la Côte d’Ivoire. Deux semaines plus tard, après avoir traversé campements, villages, villes, plantations et routes nationales — souvent exposé au soleil, à la pluie et à la poussière — il est arrivé à Abidjan, épuisé mais déterminé.

Tout au long de cette marche solitaire, Gnangbo Kacou affirme avoir rencontré de nombreux Ivoiriens : des jeunes, des chefs traditionnels, des croyants musulmans, tous interpellés par son initiative et porteurs de messages de soutien. « J’ai marché parce que le silence de l’injustice est plus douloureux que la fatigue des pas », a-t-il déclaré.

L’ancien député s’est adressé directement au chef de l’État, Alassane Ouattara, en l’appelant à poser un acte fort en faveur de la réconciliation nationale : l’amnistie de quatre figures politiques exclues du processus électoral à venir. « Ces hommes, ces leaders politiques, sont des adversaires peut-être, mais ils ne sont pas des ennemis », a-t-il martelé. « Leur exclusion ne soigne rien. Elle prolonge la fracture. Elle blesse la démocratie. »

Dans son appel, Gnangbo Kacou plaide pour que ces personnalités puissent se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il insiste : « En démocratie, c’est au peuple seul que revient le dernier mot. » Pour lui, une loi d’amnistie ne serait pas une négation de la justice, mais un geste d’ouverture, « un acte de grandeur » capable de réorienter le pays vers l’unité.

Par cette démarche, il souhaite incarner une autre voie : celle de la non-violence, du dialogue, de l’apaisement. « Je suis venu à pied, mais c’est debout que je repars », a-t-il lancé, ému, devant la presse à son arrivée à Abidjan.

« La réconciliation n’est pas un mot, c’est une décision », a-t-il conclu, appelant tous les Ivoiriens à soutenir ce qu’il considère comme un combat pour l’État de droit. Pour lui, « ce que nous avons à bâtir ensemble est bien plus grand que ce que nous avons perdu ».

Fn

Source: abidjan.net

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