Une opération conjointe menée par la Direction générale des Douanes burkinabè et le Service régional de la police judiciaire du Centre a permis de révéler un important réseau de fraude douanière portant sur un montant estimé à plus de 3,5 milliards FCFA.
Selon les informations communiquées mardi 27 mai, l’enquête conduite par la Direction de la lutte contre la Fraude et la surveillance du territoire (DLCF-ST) des Douanes burkinabè a mis en lumière un système organisé reposant sur la création de sociétés fictives. Ces sociétés obtenaient frauduleusement des arrêtés d’agrément leur permettant de bénéficier d’exonérations douanières. Ces documents étaient ensuite détournés par des Commissionnaires en douane agréés (CDA) pour l’importation de véhicules ne correspondant pas aux bénéficiaires des exonérations.
Les premières évaluations indiquent que 219 véhicules seraient concernés par ces opérations irrégulières, pour une valeur marchande estimée à 2,8 milliards FCFA, occasionnant un préjudice fiscal de 773 millions FCFA. À ce jour, les Douanes burkinabè ont recouvré plus de 200 millions FCFA en droits et taxes et infligé 241,5 millions FCFA d’amendes. Par ailleurs, 95 véhicules supplémentaires, évalués à 762,6 millions FCFA, restent liés à des dossiers en cours de traitement.
L’enquête a également mis au jour des pratiques telles que des immatriculations sur la base de déclarations falsifiées ou l’usage abusif du régime d’admission temporaire, sans respect des conditions de réexportation ni de demande de prorogation, en infraction avec la réglementation douanière.
Face à la gravité des faits, la Direction générale des Douanes burkinabè a rappelé l’importance du civisme fiscal et de la protection des ressources publiques. Quatre nouvelles sociétés font actuellement l’objet d’investigations dans le cadre de ce dossier, qui pourrait être l’un des plus importants cas de fraude douanière détectés récemment.
Cette opération s’inscrit dans la politique des Douanes burkinabè de tolérance zéro envers la fraude, visant à garantir la transparence, sécuriser les recettes publiques et renforcer la régulation des échanges économiques.
AC/Sf/APA
Source: APANEWS