Face à la prolifération de centres clandestins formant des « pseudo-professionnels de santé » en un temps record, le Syndicat des médecins du Tchad (SYMET) tire la sonnette d’alarme. Il dénonce également la désinformation médicale sur les réseaux sociaux et exige la fermeture immédiate de ces structures illégales ainsi qu’un renforcement des contrôles officiels.
Le Syndicat des médecins du Tchad (SMT) est monté au créneau, pour dénoncer l’émergence de centres de formation clandestins qui forment des « pseudo-professionnels de santé ».
Selon le Syndicat, dans son communiqué du 10 juin parvenu à APA, sous couvert de « formations express », ces centres de formation clandestins fabriquent en série des « pseudo-professionnels de santé en 45 jours à peine. »
« Ces usines à diplômes ou attestations frauduleux menacent directement la vie des tchadiens », alerte le président du SYMET, Dr Moussa Kalli.
Par ailleurs, le SYMET regrette que « les réseaux sociaux sont devenus un tremplin de la désinformation médicale. »
« Le SYMET exige l’arrêt immédiat des vidéos toxiques où des imposteurs en blouse blanche prodiguent des conseils sans fondement scientifique sur des pathologies complexes et usurpent illégalement le titre de « médecin », peut-on lire dans le document.
« On ne devient pas professionnel de santé sur TikTook après un stage de 6 semaines », rappelle à l’ordre le SYMET.
En conséquence, le SYMET demande « au ministère de la Santé publique la fermeture sans délai de ces centres ; à l’Ordre des professionnels de la santé de renforcer les contrôles et de publier la liste officielle des praticiens agréés. »
La population, elle, est invitée à la vigilance et à « ne pas accorder de crédit aux messages ou conseils médicaux diffusés sur les réseaux sociaux par tout individu en blouse blanche non reconnu officiellement. » « La santé n’a pas de prix, mais elle a des règles », conclut le communiqué.
CA/Sf/ac/APA
Source: APANEWS