Soudan : plus de 25 000 Sud-Soudanais réfugiés en un mois

En l’espace d’un mois, plus de 25 000 Sud-Soudanais,fuyant les récents affrontements dans leur pays, ont franchi la frontière pour se réfugier au Soudan, également en guerre, a indiqué le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

L’État du Nil Blanc, au Soudan, a connu depuis le 8 avril 2025, une hausse du nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile en provenance du Soudan du Sud, en majorité des femmes et des enfants. Un décompte effectué le 6 mai estime que 25 400 ressortissants sud-soudanais ont fui vers le Soudan depuis le début du mois d’avril, portant à plus de 435 000 le nombre total de Sud-Soudanais réfugiés dans l’État du Nil Blanc, a précisé mercredi l’agence onusienne.

La plupart des nouveaux arrivants ont fui les localités de Wad Dakona, Aborje, Tonja, Kadok, Malakal, Wau Shilluk, Auya, Wantong, Renk et Algaigar, dans l’État du Nil supérieur, au Soudan du Sud. « Les civils fuyant les hostilités utilisent les postes-frontières d’Almeginis, d’Alkuaeik et de Joda », souligne le HCR.

Ces mouvements de population sont principalement motivés par « l’insécurité, les violences intercommunautaires et la détérioration générale des conditions humanitaires dans l’État du Haut-Nil », les groupes ethniques Nuer et Shilluk étant majoritaires parmi les déplacés.

Les affrontements ont repris à la mi-février entre les Forces de défense du peuple sud-soudanais (SSPDF) et l’Armée blanche, une milice d’autodéfense proche du premier vice-président Riek Machar, ravivant la rivalité avec le président Salva Kiir, qui avait plongé le pays dans une guerre civile peu après son indépendance en 2011.

Dans l’État du Nil Blanc, la ville de Kosti a été « prise pour cible ces dernières semaines par des drones ». Et bien que la ville n’ait pas encore connu de combat direct, « le risque d’instabilité localisée, de nouveaux déplacements internes et de restrictions intermittentes de l’accès humanitaire reste élevé ».

Par ailleurs, la présence de groupes armés et les récentes attaques au nord d’Al-Gitaina ont provoqué « des craintes accrues parmi les communautés d’accueil », générant de nouveaux déplacements internes dans la région.

Pour répondre à cet afflux, les équipes du HCR et leurs partenaires ont identifié des « abris communaux existants dans les camps de réfugiés d’Aljameya et de Khor Alwaral, ainsi que des terrains supplémentaires dans le camp de réfugiés d’Um Sangour pour accueillir les nouveaux arrivants ».

« Des ressources supplémentaires sont nécessaires pour permettre au HCR d’améliorer et d’étendre les services en eau et assainissement, mais aussi de santé et d’hébergement, afin d’accueillir les nouveaux réfugiés », alerte l’agence humanitaire.

ODL/ac/Sf/APA

Source: APANEWS

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