L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) dans son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pôle scientifique de référence en Afrique de l’Ouest a lancé, du 18 au 29 août 2025, la seconde session régionale de formation au séquençage de nouvelle génération (NGS). Et ce, sous le thème « De l’échantillon à la séquence et analyses bio-informatiques ».
Cette initiative réunit une dizaine de professionnels venus de Côte d’Ivoire, du Mali et du Niger. Organisée par la plateforme de génétique moléculaire à travers le laboratoire de génomique et métagénomique microbienne, elle s’inscrit dans une approche intégrée « One Health », reliant santé humaine, animale et environnementale.
À l’ouverture, le directeur de l’Institut, le professeur Meité Syndou, a rappelé que la formation constitue l’un des quatre piliers essentiels de l’IPCI, aux côtés de la recherche, de la surveillance épidémiologique et de la prestation de services. Il a insisté sur la nécessité d’accroître l’offre de formation, tout en annonçant l’organisation prochaine d’un atelier destiné à présenter l’ensemble des programmes nationaux, régionaux et internationaux de l’Institut.
« Le séquençage de nouvelle génération est une technologie exigeante. Nous encourageons donc les participants à faire preuve de rigueur et d’assiduité », a-t-il déclaré, réaffirmant l’engagement de l’IPCI à rester une institution ouverte et inclusive.
La génomique au service de la médecine personnalisée
Le professeur Coulibaly N’Golo David, représentant la coordinatrice de la plateforme, Professeure Gbonon M’Bengue Valérie, a salué les avancées permises par les technologies NGS dans l’étude des génomes. Il a toutefois souligné que ces progrès nécessitent une expertise pointue en bio-informatique pour traiter l’énorme masse de données générée. L’ambition de cette formation est donc de doter la région de spécialistes capables de contribuer concrètement à la recherche scientifique et de bâtir un réseau solide de compétences.
La cérémonie d’ouverture a également été marquée par une conférence inaugurale animée par le professeur Djaman Allico Joseph, chef du Département de Biochimie fondamentale et clinique. Celui-ci a montré comment l’analyse génomique éclaire la compréhension des maladies chroniques comme le diabète ou les pathologies cardiovasculaires, tout en ouvrant la voie à la médecine personnalisée. Il a aussi souligné le rôle de la génétique dans la recherche sur l’origine des populations, notamment la traçabilité des ascendances africaines chez les Afro-Américains.
En parallèle, une vingtaine de participants ont suivi la session en ligne, confirmant l’intérêt croissant de la communauté scientifique pour la génomique. En misant sur le renforcement des compétences en séquençage et en bio-informatique, l’IPCI ambitionne de se positionner comme un centre d’excellence en Afrique de l’Ouest, contribuant activement à la surveillance des maladies infectieuses et à l’amélioration de la santé publique.
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