Résilience urbaine: quand les villes africaines veulent investir dans des solutions fondées sur la nature

«Financer la nature pour catalyser des villes africaines vertes et prospères», c’est sous ce thème qu’une table ronde s’est tenue le 30 mai 2025, en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Abidjan. L’objectif de la session était de souligner l’urgence de placer la nature au cœur du programme d’urbanisme et de développement de l’Afrique.

Au moment où les villes en Afrique se développent à un rythme sans précédent, elles sont confrontées à des risques climatiques croissants. Des inondations aux vagues de chaleur, elles sont aussi aux prises avec des infrastructures vieillissantes et contribuent de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre.

Coorganisé par la Banque africaine de développement, le World Resources Institute (WRI) Africa et la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) de la Banque mondiale, l’événement a permis de présenter un argumentaire soutenu en faveur du développement à grande échelle des solutions fondées sur la nature et des infrastructures vertes et grises (Green-Grey Infrastructure, GGI) dans les villes africaines.

Actuellement, le modèle des solutions fondées sur la nature connaît un essor considérable en Afrique, où il est considéré comme une approche importante pour relever les défis urbains urgents posés par le changement climatique, la perte de la biodiversité, le déficit en infrastructures et la croissance démographique rapide. À cet égard, la notion de solutions fondées sur la nature implique que l’Afrique travaille avec la nature au lieu de la détruire, comme c’est actuellement le cas dans la plupart des villes africaines.

GGI associe les infrastructures traditionnelles à des systèmes naturels telles que les zones humides, les forêts et les cours d’eau, offrant ainsi des solutions plus rentables, plus résilientes, plus durables et plus inclusives.

Deux nouveaux rapports importants ont été présentés lors de cet événement : Dynamiques de l’urbanisation africaine 2025, publié par la Banque africaine de développement, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et Cities Alliance, et Cultiver la résilience : Libérer le potentiel des solutions basées sur la nature pour la résilience climatique en Afrique subsaharienne, une collaboration entre la Banque mondiale, le WRI et la Banque africaine de développement.

Le rapport «Dynamiques de l’urbanisation en Afrique 2025» présente un aperçu approfondi des futurs schémas d’urbanisation, avec des données détaillées sur la croissance démographique et le développement spatial de plus de 11000 centres urbains répartis dans les 54 pays africains.

«La population africaine devrait augmenter de 900 millions d’ici 2050, dont 700 millions dans les villes, a déclaré Stefan Atchia, chef de la Division du développement urbain à la Banque africaine de développement. La planification de cette expansion urbaine doit commencer dès maintenant [car] deux Africains sur trois vivront en ville d’ici 2050.»

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Source: fratmat.info
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