Le président sud-africain Cyril Ramaphosa rencontrera son homologue américain Donald Trump mercredi à la Maison Blanche, pour un entretien diplomatique à fort enjeu visant à relancer des relations bilatérales mises à mal ces derniers mois.
Arrivé à Washington lundi pour une visite de travail, Ramaphosa entend axer les discussions sur la coopération économique, les échanges commerciaux et les questions géopolitiques. Pretoria souhaite désamorcer les tensions récentes avec Washington, liées notamment à des différends commerciaux et à des positions divergentes sur la scène internationale.
« Le président est prêt pour ce moment », ont assuré des responsables sud-africains. Le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a qualifié cette visite de « tournant crucial » pour redéfinir les relations entre les deux pays. Il s’est dit optimiste quant à une réunion « fructueuse » visant à revitaliser les liens bilatéraux.
La rencontre intervient dans un contexte tendu. En février, un décret signé par Donald Trump accusait le gouvernement sud-africain de discrimination raciale envers les Afrikaners, dans le cadre de politiques de discrimination positive et d’un projet de loi sur l’expropriation foncière. Pretoria a fermement rejeté ces accusations, dénonçant des informations erronées et affirmant qu’aucune expropriation n’avait eu lieu.
Autre point de friction : les relations de plus en plus étroites de l’Afrique du Sud avec la Chine et la Russie, qui inquiètent l’administration américaine.
Un sujet central de la rencontre devrait être l’avenir de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui permet à plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, dont l’Afrique du Sud, d’exporter sans droits de douane vers les États-Unis. Or, ce programme est menacé par la volonté de Trump d’instaurer des tarifs douaniers réciproques. En avril, Pretoria a vu certains de ses produits frappés d’une hausse de droits de 31 %, remettant en question les avantages de l’AGOA.
Si l’Afrique du Sud souhaite une prolongation de ce programme, elle se dit prête à envisager un nouveau cadre commercial en cas d’abandon.
Les discussions devraient également aborder le rôle de Pretoria au sein du G20 et ses orientations diplomatiques globales. Malgré les différends passés entre Trump et d’autres dirigeants, l’administration sud-africaine espère un dialogue constructif.
« Le président n’éprouve aucune appréhension », a affirmé Vincent Magwenya devant la presse.
Cette rencontre à Washington sera scrutée de près pour évaluer si elle débouche sur des avancées concrètes ou se limite à une réaffirmation des positions établies.
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Source: APANEWS