L’armée congolaise a signalé le 30 juin 2025 l’intrusion d’un aéronef non identifié dans son espace aérien, alors que l’appareil se dirigeait vers une zone de conflit active, quatre jours après la signature d’un accord de paix avec le Rwanda.
Dans un communiqué signé par le général-major Ekenge Bomusa Efomi Sylvain, porte-parole de l’état-major général, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé qu’un appareil non identifié avait été détecté par les radars militaires congolais alors qu’il entrait illégalement sur le territoire, sans autorisation préalable de survol.
« Après les vérifications d’usage, il a été constaté que cet aéronef ne portait aucune immatriculation permettant son identification », ont précisé les FARDC, évoquant une violation flagrante des normes internationales de l’aviation civile.
L’armée congolaise indique avoir saisi les autorités compétentes et pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de son espace aérien et préserver l’intégrité du territoire national.
L’incident intervient dans un contexte marqué par une dynamique diplomatique entre Kinshasa et Kigali. Le 27 juin 2025, les deux pays ont signé à Washington, sous l’égide des États-Unis, un accord de paix destiné à mettre fin aux tensions armées dans l’Est de la RDC. Le texte engage les parties à respecter leur souveraineté mutuelle, à cesser les hostilités et à entamer le retrait progressif des troupes rwandaises du territoire congolais.
L’accord prévoit également le désarmement encadré des groupes armés, dont le M23 et les FDLR, la mise en place d’un mécanisme conjoint de sécurité, le retour des personnes déplacées et le soutien à la réintégration des ex-combattants. Il s’inscrit dans le prolongement d’une déclaration de principes signée le 25 avril, puis d’un projet d’accord paraphé le 18 juin.
Alors qu’un sommet entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame est prévu fin juillet, cette incursion signalée par l’armée congolaise vient rappeler la fragilité du processus et la nécessité d’un strict respect des engagements pris.
APANews/APA-Kinshasa (RDC)