À l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes du génocide, le FONAREV réaffirme son engagement pour la mémoire, la justice et la reconnaissance des crimes commis sur le sol congolais.
Le Fonds national de réparation et de mémoire (FONAREV) a publié mardi une déclaration officielle soulignant l’importance de la mémoire comme préalable à la justice.
Le FONAREV rappelle que la République démocratique du Congo a traversé deux grandes périodes d’extermination de masse, liées à l’exploitation brutale de ses richesses naturelles. Du régime léopoldien, marqué par le travail forcé, les mutilations et les incendies de villages, aux atrocités commises dans l’Est du pays au cours des trente dernières années, le Congo porte les cicatrices de violences systématiques visant des communautés entières.
Selon le FONAREV, ces crimes ont été planifiés et dirigés contre des groupes ethniques spécifiques, souvent accompagnés de violences sexuelles et de déplacements forcés. Les enquêtes menées par l’organisation, en collaboration avec des spécialistes nationaux et internationaux, ont documenté plus de 1 500 violations avérées, comprenant des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre dans des localités telles que Kasika, Kamituga, Katogota, Makobola, Mwenga, Kalima ou Tingi-Tingi.
« La mémoire n’est pas seulement un acte de compassion ; elle constitue un préalable à la justice », affirme le FONAREV, qui réitère son engagement envers la vérité, la justice et la réconciliation. L’organisation appelle également la communauté internationale à reconnaître les génocides commis sur le sol congolais, soutenir les enquêtes indépendantes, demander des comptes aux responsables et aider les survivantes dans la reconstruction de leur vie.
Le FONAREV souligne que la prévention des génocides commence par la reconnaissance et que cette reconnaissance passe par l’écoute des voix des victimes. L’organisation poursuit sa mission de restaurer la dignité, accompagner les victimes par un soutien juridique et psychosocial et garantir des réparations à la hauteur de leurs souffrances.
« Que les victimes de tous les génocides, passés et présents, reposent en paix et dans la dignité éternelle. Et que le monde ne détourne plus jamais le regard des crimes qui avilissent son humanité commune », conclut le FONAREV.
SOURCE:APANews