RCI: « rapt » de 6 membres de la jeunesse du PDCI (parti)

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a dénoncé, ce jeudi 24 juillet 2025, « le rapt » de six membres de sa jeunesse dont des leaders, soutenant que cela n’entame pas la détermination de ses militants dans le processus électoral, à trois mois de la présidentielle.

« Le PDCI s’insurge contre ces pratiques qui altèrent l’État de droit », a déclaré à la presse Me Blessy Chrysostome, chargé de la veille juridique du parti, précisant que les faits qui sont reprochés aux six détenus ne sont pas « clairement établis ».

Ces six jeunes militants du PDCI, dont Henri Joël N’Dri Kouadio, Jean Paul Djabia Kouakou, Axel N’Guetta (Macron 1er), Emmanuelli Blé, ont été interpellés par des « individus en civil » et dont « on ne connaît pas l’identité », a fait savoir Me Blessy.

Me Blessy a fait observer que l’absence de signes distinctifs de ces individus ne prouve pas s’ils appartiennent à la police ou à la gendarmerie. Il a interpellé le Procureur de la République, tout en s’interrogeant si des « personnes en tenue civile ont mandat » de procéder à des arrestations.

« Le PDCI interpelle le procureur de la République afin de nous dire l’identité de ces civils qui se comportent comme des policiers et des gendarmes. N’importe qui ne peut pas interpeller sinon ça devient de la chienlit », a-t-il lancé.

Poursuivant, Me Blessy a indiqué que les interpellations de ces six jeunes, dans des circonstances « floues », rendent « complètement nulles toutes procédures correctionnelles ou pénales à l’endroit des personnes qui sont interpellées d’une façon aussi cavalière ».

« Ces actes ne mettent aucune pression sur le PDCI. Les militants du parti n’ont pas peur », a-t-il ajouté, soulignant que des organisations des droits de l’homme et les chancelleries seront saisies sur cette question.

À trois mois de la présidentielle ivoirienne, la tension monte entre les principaux partis politiques ivoiriens. Le PDCI, longtemps au pouvoir avant de passer dans l’opposition, affirme néanmoins rester engagé sur la voie républicaine.

« Il n’y a pas de projet de Conseil national de transition (CNT). Le PDCI n’est pas dans ces schémas. Nous sommes les adeptes d’une alternance démocratique », a déclaré Me Blessy, en réaction aux propos du porte-parole du RHDP (pouvoir), le ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani.

En 2020, des partis politiques de l’opposition ivoirienne avaient mis en place un Conseil national de transition (CNT) afin de contester l’élection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat, qui serait selon eux anticonstitutionnel.

« Il ne saurait y avoir de CNT bis. Le parti ne peut se permettre d’utiliser des voies détournées pour accéder au pouvoir », a déclaré Me Blessy Chrysostome, tout en rappelant que le PDCI partage la position du parti au pouvoir, le RHDP, sur ce point.

Alors que le président du parti, Tidjane Thiam, séjourne à l’étranger, Me Blessy a tenu à rassurer les militants : « Que personne ne s’avise à penser que parce que Thiam est à l’étranger, il ne dirige pas le parti. Le PDCI fonctionne très bien ».

Le PDCI place ses espoirs dans le scrutin de 2025, qu’il souhaite libre et transparent. Me Blessy a affirmé que le parti « arrivera au pouvoir par une alternance apaisée et le jeu démocratique des urnes », appelant les autorités à ne pas « faire peur à la population » par des intimidations politiques.

AP/APA

Source:https://fr.apanews.net/

Comments (0)
Add Comment