Le président du parti Agir pour la Démocratie et la Côte d’Ivoire (ADCI), Assalé Tiémoko, conteste les résultats provisoires des élections législatives dans la circonscription de Tiassalé, dans le Sud ivoirien. Il a brisé le silence dans une déclaration officielle.
Dans un communiqué ferme, Assalé Tiémoko, député sortant, conteste la sincérité du scrutin, dénonçant des chiffres « imaginaires » et une manipulation des procès-verbaux. Il dénonce en outre une « forfaiture » et déclare : « Je ne reconnais pas ces voix ! ».
Selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) au lendemain du scrutin du 27 décembre 2025, le candidat du RHDP, parti au pouvoir, Alpha Sanogo, l’emporte avec 8 557 voix, soit 52,42 % des suffrages exprimés.
Il devance son principal adversaire, le journaliste et figure de proue de l’opposition locale, Assalé Tiémoko. Le troisième candidat en lice, Mian Octavi Perou, ferme la marche avec un score marginal de 159 voix (0,97 %).
Le président du parti Agir pour la Démocratie et la Côte d’Ivoire (ADCI), qui avait déployé 45 candidats sur l’ensemble du territoire national pour ces législatives, n’a pas réussi à conserver son propre siège, récoltant 7 489 voix (45,88 %).
Si, en 2016, Assalé Tiémoko avait reconnu sa défaite pour seulement 16 voix d’écart, le scénario de cette année suscite chez lui une colère froide. « Ce qui s’est passé hier est intolérable : jamais je ne pourrai accepter une telle forfaiture », a-t-il martelé, marquant une rupture nette avec sa posture de fair-play habituelle.
Au cœur de la contestation : une déconnexion totale entre les compilations locales et les résultats proclamés au niveau national. Selon Assalé Tiémoko, les données enregistrées initialement dans les locaux de la CEI locale de Tiassalé et de Morokro ne correspondent en rien aux chiffres finaux.
À Tiassalé, il dénonce l’intrusion de « sept procès-verbaux d’origine inconnue » et l’omission inexpliquée de quatre bureaux de vote. Mais c’est sur l’ensemble de la circonscription que l’arithmétique électorale semble avoir déraillé.
Assalé Tiémoko a procédé à son propre calcul, basé sur les procès-verbaux (PV) en sa possession. Pour le candidat, le gonflement des scores, particulièrement celui de son adversaire du RHDP à Morokro (qui passerait de 891 à plus de 3 100 voix selon ses calculs), est « inacceptable ».
Pour Assalé Tiémoko, le cumul initial (Tiassalé + Morokro) donnait 5 807 voix. Pourtant, la CEI lui en attribue 7 489. Il souligne que pour Sanogo Dramane Alpha du RHDP, le cumul initial était de 6 336 voix. Mais la CEI a finalement proclamé 8 557 voix.
« D’où proviennent ces voix ? », s’interroge le candidat. Fait rare dans l’arène politique, Assalé Tiémoko refuse même le surplus de voix qui lui a été attribué : « Je ne reconnais pas les 1 678 voix supplémentaires qui m’ont été attribuées à Morokro : c’est totalement imaginaire »
Affirmant détenir l’intégralité des procès-verbaux des bureaux de vote de la sous-préfecture de Morokro, Assalé Tiémoko Antoine a annoncé son intention de saisir le Conseil constitutionnel pour rétablir la vérité des urnes de ce scrutin.
Le président du parti Agir pour la Démocratie et la Côte d’Ivoire (ADCI), qui avait déployé 45 candidats sur l’ensemble du territoire national pour ces législatives, n’a pas réussi à conserver son propre siège, récoltant 7 489 voix (45,88 %).
Le duel, qui s’annonçait serré, a mobilisé un peu moins de la moitié du corps électoral local. Sur les 39 362 inscrits répartis dans les 123 bureaux de vote de la circonscription, 16 841 électeurs se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 42,78 %.
Celui qui s’était imposé par le passé comme un défenseur des causes citoyennes perd son immunité parlementaire et son ancrage législatif. Pour le RHDP, cette victoire marque une reconquête stratégique de cette zone clé de l’Agnéby-Tiassa.
« L’opinion publique a le droit de savoir », a-t-il conclu, ouvrant ainsi une période d’incertitude juridique sur l’issue du scrutin dans cette localité stratégique. La CEI, pour l’heure, n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations précises de manipulation de données.
SOURCE:APANews