RCI : le poids du travail de soins non rémunérés en zone rurale

 

Le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) a révélé, ce mercredi 15 octobre 2025, les réalités sur le travail de soins non rémunérés en zone rurale, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme rurale (JIFR).

Cette journée a été organisée par le CIRES à la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays. Le CIRES s’est engagé à institutionnaliser en Côte d’Ivoire la JIFR, instituée par l’ONU et célébrée le 15 octobre de chaque année.

La 1ère édition de la JIFR, au niveau local, était placée sous le thème suivant : « La femme rurale et le travail de soins non rémunérés ». Il s’est agi pour le Cires de partager les initiatives en cours, en vue de reconnaître, réduire et redistribuer la pénibilité du travail des femmes du milieu rural.

Une étude du CIRES rapporte que dans de nombreuses communautés rurales, les femmes consacrent une part considérable de leur temps à des activités domestiques et à des soins non rémunérés : préparation de repas, collecte de bois, entretien des enfants et soins aux personnes âgées.

Les femmes ont huit heures de charges de plus que les hommes en zone rurale concernant le travail de soins non rémunérés, tandis que ce poids, pour celles vivant en ville est de trois à quatre heures., mentionne l’étude du CIRES.

« Ces tâches bien que vitales pour la société ne sont pas reconnues économiquement et constituent un frein à l’autonomisation des femmes », a soutenu le directeur du Cires, Dr Diarra Ibrahim, lors d’une conférence qui a réuni des femmes de zones rurales.

Le projet Tika qui consiste à l’utilisation d’un fourneau amélioré pour réduire la charge domestique des femmes en milieu rural a été ainsi présenté. Il bénéficie du financement du Centre de recherches pour le développement international (Crdi) pour une durée de trois ans.

Selon le directeur du Cires, le Dr Diarra Ibrahim, l’utilisation du fourneau amélioré permet de réduire significativement le temps consacré à la cuisson et à la recherche de bois de chauffe, tout en améliorant la santé et le bien-être des utilisatrices.

« Avec le projet Tika, les femmes en milieu rural gagnent deux heures de temps sur la cuisson de leur repas, comparativement aux quatre heures utilisées auparavant », a souligné Dr Diarra, ajoutant que ce gain de temps peut leur permettre de se tourner vers des Activités génératrices de revenus (AGR).

Ce projet déployé dans quatre régions du pays, à savoir le Tchologo (Nord), le Tonkpi (Ouest), le N’zi (centre) et le Loh Djiboua (centre-ouest) a bénéficié à 2 212 femmes. Après la phase de distribution de fours, le CIRES est engagé dans la mise en place d’activités génératrices de revenus au profit de ces femmes.

SOURCE : APA News/AP/-Abidjan (Côte d ‘ivoire)

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