RCI: dialogue FNUAP-Etat pour réduire la mortalité maternelle

 

Un dialogue de haut niveau consacré à la lutte contre la mortalité et la morbidité maternelle s’est tenu ce jeudi à Abidjan-Cocody, entre la nouvelle directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP), Mme Diéné Keita, et des officiels ivoiriens.

La rencontre avec le Fnuap a rassemblé à Abidjan plusieurs membres du gouvernement ivoirien, dont Pierre Dimba, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, M. Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, ainsi que Mme Nassénéba Touré, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.

Aux côtés de ces personnalités, Mme Diéné Keita, directrice exécutive du FNUAP, en visite officielle en Côte d’Ivoire, a donné une dimension internationale à ce panel de haut niveau. Experts nationaux et partenaires techniques ont également pris part aux échanges, confirmant l’importance d’une mobilisation collective.

Les données révèlent une réalité alarmante : l’Afrique subsaharienne concentre 70% des décès maternels mondiaux, selon l’Organisation mondiale de la santé. En Côte d’Ivoire, malgré une amélioration notable, l’on dénombre 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 contre 385 en 2022.

Engagements politiques et investissements sociaux

Le pays reste encore loin de l’objectif fixé par les Nations Unies à moins de 70 décès d’ici à 2030. « Nous devons redoubler d’efforts pour sauver chaque vie », a insisté le Dr Meïté Issoufou lors de sa conférence introductive.

Le ministre Pierre Dimba a présenté les avancées réalisées : construction d’infrastructures hospitalières modernes, gratuité ciblée des soins maternels et développement de la planification familiale. Toutefois, il a souligné les défis persistants, notamment les disparités régionales, la qualité des soins et la mobilisation des ressources financières.

Pour sa part, M. Mamadou Touré a insisté sur la nécessité d’impliquer les jeunes. Il a soutenu qu’« investir dans la jeunesse, c’est prévenir les grossesses précoces et renforcer la résilience des filles », évoquant les campagnes de sensibilisation qui touchent déjà plus de 4 millions de jeunes.

La ministre Nassénéba Touré a rappelé l’urgence d’agir pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre. Dans un geste symbolique, elle a remis un présent à Mme Diéné Keita, saluant son engagement en faveur des droits des femmes et des filles à travers le monde.

Le FNUAP, un partenaire engagé

Pour Mme Keita, cette première visite officielle en Côte d’Ivoire survient à un moment décisif. « Mettre fin aux décès maternels évitables, répondre aux besoins en planification familiale et lutter contre les violences faites aux femmes : voilà notre triple combat », a-t-elle affirmé.

La nouvelle directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (UNFPA) a également insisté sur la nécessité de financements innovants et sur l’importance d’une action collective pour relever ces défis.

À cinq ans de l’échéance des Objectifs de développement durable (ODD), le message est clair : la santé maternelle dépasse le cadre médical pour devenir une question de dignité, d’égalité et de développement.

Le panel a conclu sur la nécessité de renforcer la coopération entre l’État, les partenaires internationaux et la société civile afin d’offrir aux mères ivoiriennes un avenir plus sûr. Il a tracé les sillons vers un avenir plus sûr pour les mères ivoiriennes.

SOURCE:APANews/APA-Abidjan (Côte d ‘ivoire)

Comments (0)
Add Comment