Guillaume Ahi/afriquematin.net
En présence du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, représentant Son Excellence Monsieur le Président de la République, Namizata Sangaré, Présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), a présenté hier, vendredi 26 juillet 2024, à l’Auditorium de la Primature, le Rapport d’activités annuel 2023 sur l’état des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
Lors de cette cérémonie, Madame Namizata Sangaré a mis en lumière les principaux points de ce rapport, notamment l’état des droits de l’homme et les thématiques liées aux générations de droits : les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels.
Concernant le droit des citoyens à la participation politique, le rapport examine l’importance des scrutins récents, observant les progrès démocratiques et évaluant les dispositifs juridiques et institutionnels touchant au respect des droits de l’homme en période électorale. Il met en avant le droit d’être électeur, d’être éligible et le droit à un recours effectif.
Au chapitre des droits économiques, sociaux et culturels, le CNDH s’est principalement concentré sur le droit à l’éducation, le droit à la santé, les entreprises privées et le respect des droits de l’homme, la lutte contre la vie chère et l’accès à l’eau.
Pour les droits dits de solidarité, le rapport 2023 s’intéresse au droit à la paix et au droit à un cadre de vie sain, en revenant sur des conflits intercommunautaires survenus dans plusieurs régions.
En ce qui concerne les droits catégoriels, le CNDH a accordé une attention particulière à la protection des droits des migrants, des enfants, à la problématique des violences basées sur le genre, aux droits des conjoints survivants et aux droits des minorités sexuelles.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme a profité de cette occasion pour souligner l’importance de ces thématiques et a appelé à une plus grande responsabilité : « Je saisis cette occasion pour appeler à plus de responsabilité de la part des personnes vivant en Côte d’Ivoire. Les nombreux cas d’atteintes aux droits de l’homme mis en relief dans le rapport montrent la persistance de certaines pratiques attentatoires à la dignité humaine, malgré un dispositif normatif et institutionnel pertinent », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « Certes, l’État est le principal garant des droits de l’homme, mais c’est ensemble que nous devons bâtir un environnement chaque jour plus propice au plein exercice des droits de l’homme dans notre pays. L’émergence d’une Côte d’Ivoire où le respect des droits de l’homme par tous et pour tous est effectif, y compris dans les localités les plus reculées, est à ce prix. C’est pourquoi je nous engage tous à cet effort ».
Il est important de noter que la présentation officielle du rapport annuel du Conseil National des Droits de l’Homme est une exigence légale. En effet, selon les dispositions de l’article 3 de la loi n° 2018-900 du 30 novembre 2018 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil National des Droits de l’Homme, le CNDH élabore un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme et un rapport d’activités présenté au Président de la République.