La capitale marocaine Rabat abrite mardi et mercredi les travaux de la 7e édition du Congrès du Réseau des institutions nationales des droits de l’Homme francophones.
Ouvert, mardi, au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à Rabat, la 7e édition du Congrès du réseau francophone, d’une durée deux jours, se tient dans un contexte mondial marqué par des défis croissants liés à la protection des droits de l’Homme, notamment sur fond de tensions politiques, de conflits armés et de transformations numériques accélérées.
En ouverture de cette rencontre, la présidente du CNDH, Amina Bouayach, a souligné la nécessité d’insuffler un nouvel élan à l’action des institutions nationales des droits de l’Homme au sein de l’espace francophone, alors que les acteurs des droits humains font face à des difficultés financières.
Elle a mis l’accent sur l’importance de renforcer l’action commune et de mutualiser les efforts, en vue de consolider le plaidoyer des États et de soutenir l’indépendance et l’efficacité de ces institutions.
Mme Bouayach, qui est également présidente de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme, a insisté sur l’importance du partage des bonnes pratiques entre lesdites institutions, en tant que levier essentiel pour influencer les politiques publiques et les parcours nationaux de protection des droits humains. La présidente du CNDH a dit que de nombreux algorithmes ne respectent pas les principes fondamentaux des droits de l’Homme, d’où l’importance de la vigilance, de la sensibilisation et de la responsabilisation des producteurs de technologies numériques quant à leurs impacts sur les droits humains.
Pour elle, la numérisation nécessite l’établissement de passerelles de communication et de coordination entre les différents acteurs, institutions nationales, société civile, experts et techniciens, afin de construire des approches communes garantissant un équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits et libertés.
Les participants au Congrès vont accorder la priorité aux liens entre l’IA et les droits de l’Homme à la fois comme domaine porteur d’opportunités prometteuses susceptibles d’appuyer l’action des institutions nationales, et source de préoccupations au sujet du droit à la vie privée, à la non-discrimination, à la protection des données personnelles, au respect de la dignité humaine ainsi qu’à de nombreux droits fondamentaux.
Les travaux seront sanctionnés par l’élaboration d’une feuille de route pratique visant à développer les mécanismes de travail des institutions nationales des droits de l’Homme dans l’espace francophone et à renforcer leurs capacités d’interaction avec les mutations numériques, notamment en matière de mise en place de cadres éthiques et juridiques pour l’utilisation de l’IA et de garantie du respect des droits de l’Homme dans les politiques publiques numériques.
SOURCE : APA News/AK/Sf/Rabat (Maroc)