Presse/Afrique de l’ouest: politique, succession et sécurité au menu

Alors que le président ivoirien Alassane Ouattara entretient le flou sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2025, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) connaît un changement de présidence dans un contexte régional troublé, a constaté APA lundi dans la presse ouest-africaine.

Face à l’appel insistant des militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le président ivoirien, Alassane Ouattara a entretenu le suspense sur sa candidature à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, rapporte Abidjan.net. « Je prendrai, dans les jours à venir, après mûre réflexion, à mon âme et conscience, une décision », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien, dimanche 22 juin, au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, devant une foule de militants enthousiastes.

« Oui, je vous ai entendus. J’accepte de rester président du RHDP tant que vous le souhaiterez », a-t-il affirmé, selon Fraternité Matin, laissant entrevoir une possible candidature pour un quatrième mandat. Cette posture suscite une vive controverse dans un climat politique tendu à l’approche du scrutin dans le pays. Financial Afrik titre d’ailleurs : « Alassane Ouattara reporte l’annonce de sa candidature », malgré la pression croissante de ses partisans à l’occasion du deuxième congrès électif du parti.

Sur le plan régional, la présidence tournante de la Cédéao est désormais assurée par la Sierra Leone. Son président, Julius Maada Bio, a été porté à la tête de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement lors du 67ᵉ sommet ordinaire tenu à Abuja, au Nigeria, le 22 juin. Il succède ainsi au président nigérian Bola Ahmed Tinubu pour un mandat d’un an, précise le quotidien ghanéen Graphic.

Dans un contexte de tensions sécuritaires, Punch rapporte que Tinubu a appelé à une activation immédiate de la Force en attente de la Cédéao (FAC), exhortant ses homologues à passer à l’action face à la montée du terrorisme et des crimes transnationaux.

Le Soleil souligne que l’organisation sous-régionale se réunit désormais « sans tous ses Etats », après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le président sortant, Bola Tinubu, a lancé un appel aux trois pays pour qu’ils réintègrent l’organisation, alors que la Cédéao célèbre ses 50 ans, selon le quotidien sénégalais.

Au Nigeria, l’émotion est vive après le massacre de plus de 200 personnes dans la communauté de Yelwata, dans l’Etat de Benue. Premium Times interpelle le président Tinubu dans un éditorial, l’appelant à renforcer urgemment les forces de police locales, face à un nouvel échec des services de sécurité.

Bamako, les ministres de la Défense du Mali, du Burkina Faso et du Niger — réunis dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES) — ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération sécuritaire. Maliweb rapporte que cette réunion, présidée par le général Sadio Camara, a permis de faire le point sur les opérations conjointes contre les groupes terroristes et de jeter les bases d’une future force confédérale unifiée.

Au TogoRepublic of Togo informe que de nouvelles directives encadrent désormais les déplacements officiels. Toute demande de passeport de service, d’ordre de mission ou de sortie du territoire doit recevoir l’approbation directe du président Faure Gnassingbé.

Au Bénin, La Nation fait état d’une vive mobilisation de la communauté Vodun, rassemblée au Palais des Congrès de Cotonou le 22 juin. Les adeptes ont dénoncé publiquement des propos jugés diffamatoires envers leur religion et appelé à une meilleure tolérance religieuse et à la cohésion interconfessionnelle dans le pays.

ODL/ac/APA

 

Source: APANEWS

Comments (0)
Add Comment