Plusieurs inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont « de retour en Iran », a annoncé son chef, Rafael Grossi. C’est la première équipe à y retourner après la suspension, début juillet 2025, par Téhéran de sa coopération avec l’organisme onusien, à la suite de la guerre déclenchée par Israël.
Lors d’une interview sur Fox News, diffusée le mardi 26 août, Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé le retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran : « Maintenant, la première équipe d’inspecteurs de l’AIEA est de retour, et nous sommes sur le point de reprendre » les inspections. L’Iran, qui estime que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes, puis américaines, en juin 2025, contre ses installations nucléaires, avait officiellement suspendu début juillet toute coopération avec l’agence onusienne, après un vote d’une loi au Parlement.
« Ils doivent avoir des inspections »
Une équipe d’inspecteurs de cette agence, chargée de la sûreté nucléaire, avait alors quitté l’Iran pour retourner à Vienne où se trouve le siège de l’agence. « L’Iran est membre du traité de non-prolifération nucléaire donc ils doivent avoir des inspections », a souligné M. Grossi, rappelant que de « nombreuses installations » se trouvaient dans le pays. « Certaines ont été attaquées, d’autres non. Donc nous discutons du type (…) de modalités pratiques qui peuvent être mises en place pour faciliter la reprise de notre travail là-bas », a-t-il poursuivi sur la chaîne américaine.
Et le patron de l’AIEA d’insister sur le caractère « indispensable », selon lui, du travail des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique : « Sans notre présence sur place pour vérifier ce qu’il se passe, il n’est pas possible d’entrer dans des négociations sérieuses ».
L’Iran veut « négocier de toutes ses forces »
L’annonce de ce retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran intervient au moment où les pourparlers entre Européens et Iraniens ont repris, à Genève, en Suisse. Mardi 26 août, Téhéran a déclaré « négocier de toutes ses forces » pour empêcher les Européens de déclencher à l’automne le mécanisme de rétablissement des sanctions prévu par l’accord international conclu en 2015 sur le nucléaire iranien.
Le 13 juin 2025, soutenue par les États-Unis, Israël avait lancé une attaque massive contre l’Iran, frappant des centaines de sites nucléaires et militaires, affirmant que Téhéran était proche de fabriquer l’arme nucléaire. L’Iran avait répliqué par des tirs de missiles et de drones sur Israël lors de cette guerre qui a duré douze jours. L’Iran dément vouloir se doter de la bombe atomique mais défend son droit à enrichir de l’uranium à des fins civiles.
Source: RFI