La Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC Ltd.) affirme que le Nigéria est en bonne voie pour porter sa production de pétrole brut à 2 millions de barils par jour (bpj) d’ici 2027 et à 3 millions de bpj d’ici 2030.
Le vice-président exécutif en charge de l’amont chez NNPC Ltd., M. Udy Ntia, a déclaré lundi, lors du salon et de la conférence
internationale du pétrole d’Abu Dhabi 2025 (ADIPEC), que le plan de
croissance collaborative du secteur amont de la NNPC reposait sur la
technologie, l’efficacité et la décarbonation.
S’exprimant sur le thème « Au-delà du baril : l’avenir de la stratégie amont », M. Ntia a déclaré : « Le secteur amont nigérian évolue grâce à une combinaison de collaboration, de co-investissements et d’une
allocation plus judicieuse des capitaux, plutôt que par la
concurrence. Il ne s’agit pas seulement de produire plus de pétrole, mais de produire un pétrole de meilleure qualité : plus efficace, plus propre et plus rentable ».
« Nous avons les capacités nécessaires et nous progressons
régulièrement tout en travaillant ensemble pour réduire la dépendance
aux énergies fossiles », a déclaré M. Ntia.
Il a souligné trois forces majeures qui façonnent le secteur amont à
l’échelle mondiale et au Nigéria : la fragmentation de l’industrie et
les points d’inflexion technologiques.
Il a affirmé que l’innovation, notamment l’intelligence artificielle (IA) et les technologies numériques, permettrait de réaliser des gains
d’efficacité et de valoriser les gisements matures.
« Nous considérons la technologie comme un catalyseur pour optimiser l’exploitation des ressources naturelles, améliorer l’efficacité et orienter les décisions d’investissement. L’objectif est d’investir plus intelligemment, et non pas simplement d’augmenter les dépenses », a rapporté la presse locale mardi, citant M. Ntia.
Concernant la transition énergétique et la décarbonation, M. Ntia a indiqué que la NNPC Ltd. et ses partenaires s’engageaient à réduire les émissions tout en maintenant une production pétrolière responsable.
Il a précisé que l’Afrique contribuait à moins de 3 % des émissions mondiales, insistant sur le fait que « nous pouvons décarboner tout en produisant de manière responsable ».
Il a cité des initiatives en cours telles que la monétisation et la
réduction du torchage, grâce à des partenariats commerciaux et au
respect des réglementations. Il a également cité d’importants projets
de gazoducs, notamment le gazoduc Nigéria-Maroc et les liaisons avec
les centres de consommation de l’ouest et du nord du Nigéria ;
l’optimisation des raffineries et le développement de partenariats
hybrides pour le co-investissement dans les projets d’exploration et
de production.
« Le co-investissement représente le nouveau mode de financement. Nous intervenons en tant que co-investisseurs pour garantir la viabilité financière des projets et la rapidité des décisions dans un environnement en constante évolution », a-t-il déclaré.
Il a insisté sur la nécessité d’une croissance fondée sur le partenariat entre les compagnies pétrolières nationales (CPN) et les
compagnies pétrolières internationales (CPI), appelant à la collaboration plutôt qu’à la concurrence.
« Les CPI ne sont pas des accapareuses ; ce sont des partenaires.
Nous partageons tous le même objectif : la rentabilité, la durabilité et la croissance. La véritable question est de savoir comment accroître la part du gâteau pour que chacun y trouve son compte », a-t-il affirmé.
M. Ntia a réaffirmé que la stratégie nigériane pour l’exploration et la production concilie sécurité énergétique, rentabilité et responsabilité climatique, garantissant ainsi la pertinence des ressources nationales dans la transition énergétique mondiale.
Le plus grand salon et la plus grande conférence mondiale sur
l’énergie sont organisés par la Compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (ADNOC). Cette 41ème édition, placée sous le thème « Energie. Intelligence. Impact », a ouvert ses portes le lundi 3 novembre et réunit des acteurs internationaux, régionaux et locaux des secteurs de l’énergie, de la technologie et de la finance.
SOURCE : APA News/GIK/fss/Sf/Abuja (Nigéria)