‘Le gouverneur de l’État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a appelé à une implication accrue du secteur privé dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), estimant que les entreprises détiennent la clé de la prospérité économique du continent dans un contexte mondial incertain.
S’exprimant par l’intermédiaire de Folashade Ambrose-Medebem, commissaire au Commerce, aux Coopératives et à l’Investissement de Lagos, lors du Forum des affaires de la NBGN tenu jeudi dernier, M. Sanwo-Olu a déclaré que Lagos représentait « le point de rencontre entre l’ambition et le potentiel de l’Afrique ».
« Vous êtes ici pour tracer la voie d’une intégration continentale tirée par le secteur privé, fondée sur le commerce, les partenariats solides et la croissance partagée », a-t-il affirmé.
Le gouverneur a salué le thème du forum – « Mobiliser le secteur privé africain pour la ZLECAf et le développement économique de l’Afrique dans un contexte d’incertitude mondiale » – qu’il a jugé pertinent au regard des mutations rapides du commerce mondial, des pressions inflationnistes et des défis climatiques.
Il a rappelé que si les gouvernements peuvent négocier des accords et définir des cadres, le succès de la ZLECAf dépendra avant tout de la capacité du secteur privé à produire, exporter et investir.
« Les entreprises doivent continuer à croire aux opportunités transfrontalières, malgré la volatilité des devises, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et l’instabilité régionale », a-t-il ajouté.
Lagos, moteur économique et hub d’innovation
M. Sanwo-Olu a mis en avant les réformes engagées pour faire de Lagos un environnement propice à l’investissement : développement des infrastructures, amélioration de la connectivité et renforcement des chaînes logistiques. Du pôle technologique de Yaba au port en eau profonde de Lekki, Lagos aligne sa stratégie sur les objectifs de la ZLECAf, en faveur du commerce intra-africain et de la compétitivité.
Il a également souligné l’importance des PME, véritable colonne vertébrale de l’économie africaine, évoquant notamment le Programme d’accès au financement par les coopératives de Lagos, doté de 5 milliards de nairas à taux zéro, en partenariat avec la Banque de l’industrie. Ce dispositif vise à faciliter l’accès au crédit et à soutenir la croissance des micro, petites et moyennes entreprises.
Par ailleurs, le Programme de préparation à l’exportation de Lagos a déjà formé 253 entrepreneurs, dont 189 femmes, pour les aider à conquérir les marchés internationaux. Vingt d’entre eux ont représenté le Nigeria à la Foire commerciale intra-africaine (IATF) d’Alger, y nouant de nouveaux partenariats.
Le gouverneur a également annoncé que Lagos avait été sélectionnée pour accueillir la prochaine édition de l’IATF, confirmant ainsi son rôle stratégique de porte d’entrée du commerce africain.
En conclusion, il a exhorté les acteurs publics et privés à transformer leurs discussions en actions concrètes :
« Le moment est venu de collaborer, non de rivaliser ; de s’unir, non de s’isoler. Si nous mobilisons efficacement notre secteur privé, l’Afrique sortira plus forte, plus prospère et plus autonome de cette période d’incertitude. Transformons le potentiel africain en prospérité réelle. »
SOURCE : APA News/ GIK/fss/te/-Lagos (Nigeria)