Nigeria : suspension de la mise à la retraite d’officiers pour urgence sécuritaire

À la suite de l’état d’urgence sécuritaire déclaré par le président nigérian Bola Tinubu en novembre dernier, l’armée nigériane a pris des mesures exceptionnelles pour renforcer ses effectifs et ses capacités opérationnelles face à l’insécurité croissante dans le pays.

Le président Tinubu a ordonné aux forces armées, à la police et aux services de renseignement d’intensifier leurs recrutements et de déployer des milliers de personnels supplémentaires. Dans ce cadre, l’armée a suspendu tous les départs à la retraite, statutaires et volontaires, pour certaines catégories d’officiers.

Selon une note interne signée par le général de division E. I. Okoro, au nom du chef d’État-major de l’armée de terre, cette suspension vise à préserver les effectifs, l’expérience et les capacités opérationnelles des forces armées.

« Le président et commandant en chef a déclaré l’état d’urgence sécuritaire à l’échelle nationale le 26 novembre, ordonnant le renforcement des forces armées nigérianes et des autres services de sécurité. En conséquence, et afin d’accroître rapidement les effectifs, il est devenu nécessaire de suspendre temporairement tous les départs à la retraite, statutaires et volontaires, au sein de l’armée nigériane, avec effet immédiat », précise la circulaire.

Cette suspension temporaire concerne les officiers appartenant aux catégories suivantes : les officiers ayant échoué trois fois aux examens de promotion ; les officiers ayant été recalés trois fois devant les commissions de promotion ; les officiers ayant atteint la limite d’âge de leur grade ; les officiers ayant échoué trois fois aux commissions de conversion ; et ceux totalisant 35 ans de service.

L’armée précise que les officiers concernés peuvent demander à poursuivre leur service au-delà de leur date de retraite normale. « Les officiers appartenant à ces catégories et ne souhaitant pas prolonger leur service doivent suivre la procédure de retraite habituelle. Ceux qui le souhaitent doivent noter qu’une fois la prolongation effectuée, ils ne pourront plus bénéficier d’aucune progression de carrière, notamment les promotions, les formations de perfectionnement, le parrainage de l’armée nationale, les formations autofinancées, les détachements ou les affectations hors régiment », indique la note.

Enfin, la circulaire enjoint tous les commandants à diffuser cette directive et à veiller au moral des troupes, ajoutant que cette politique sera réexaminée en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire.

SOURCE : APA News/GIK/fss/ac/Abuja (Nigéria)

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