Le dossier d’inscription du caftan marocain au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO arrive à son examen final lors de la 20e session du Comité intergouvernemental, réunie du 8 au 13 décembre à New Delhi.
L’examen du dossier du caftan, déposé par le Maroc après un délai réglementaire de deux ans suite à l’inscription du Melhoun en 2023, constitue une étape majeure pour la valorisation officielle de cet élément central du patrimoine vestimentaire national.
Selon les autorités marocaines, la procédure arrive à son terme après un travail de documentation historique, d’archives et de témoignages de professionnels permettant de démontrer la continuité culturelle et artisanale du caftan au Maroc.
Le Royaume s’appuie sur un dossier « solide et exhaustif », mettant en avant les dimensions sociales, artisanales et économiques du caftan, ainsi que son ancrage historique sur plusieurs siècles dans différentes régions du pays. Le ministère de la Culture souligne que cette inscription « renforcerait la protection de cet art vestimentaire et la reconnaissance internationale du savoir-faire des artisans marocains ».
Sur le plan régional, le dossier s’inscrit dans un climat marqué par des tensions culturelles persistantes entre Rabat et Alger autour de l’attribution d’éléments patrimoniaux. La presse internationale a à plusieurs reprises relevé ces controverses, notamment lorsque des pièces vestimentaires marocaines ont été intégrées dans des dossiers en provenance d’Algérie, ou lorsque des amendements ont été proposés en séance pour élargir ladéfinition d’éléments vestimentaires inscrits. Selon l’Express, « la reconnaissance du caftan marocain par l’UNESCO fait l’objet d’une forte attention diplomatique », citant des tentatives d’amendements lors de l’ouverture des débats lundi.
Techniquement, la discussion a porté sur une demande algérienne visant à permettre la modification du nom d’un élément déjà inscrit, visant notamment des habits traditionnels. Le président de séance, Vishal Sharma, a indiqué que le bureau avait examiné la requête et recommandé une nouvelle approche procédurale, avant que la délégation algérienne ne retire finalement sa demande après consultation interne. D’autres échanges pourraient intervenir au cours des prochains jours, mais aucune formalité ne modifie pour l’heure le calendrier d’examen du dossier marocain.
Le Maroc bénéficie par ailleurs d’une dynamique positive au sein de l’organisation, après son élection le 7 novembre dernier au Conseil exécutif de l’UNESCO avec 146 voix lors de la 43e Conférence générale à Samarcande, un mandat couvrant la période 2025-2029.
SOURCE ; APA News/MK/AK/Rabat (Maroc)