Les experts du Coton C4+ ont entamé leurs travaux le 26 novembre 2025 à Bamako en amont de la réunion ministérielle prévue le 27 novembre. La rencontre intervient dans un secteur marqué par des fluctuations de production et des négociations sensibles à l’OMC.
Réunis à l’hôtel l’Amitié, les représentants du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la Côte d’Ivoire ont ouvert la neuvième réunion technique préparatoire à la session ministérielle de coordination du C4+. Les travaux se déroulent en format hybride sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce. Les experts doivent évaluer la situation actuelle du marché mondial et examiner les derniers développements des discussions liées aux subventions agricoles au sein de l’Organisation mondiale du commerce.
Les délégations passent en revue l’état des négociations à l’approche de la quatorzième Conférence ministérielle prévue en mars 2026 à Yaoundé. Elles analysent également l’évolution du partenariat Coton FIFA-OMC, centré sur le renforcement des capacités locales et la valorisation des productions nationales. Les pays du C4+ affirment que les résultats de ces travaux permettront de préparer les positions qu’ils défendront collectivement durant les prochaines échéances internationales.
Le coton reste un secteur stratégique pour les économies des pays concernés. Au Mali, la filière constitue l’un des principaux moteurs agricoles et une source importante de devises. Selon les données disponibles, la production nationale a atteint 690 000 tonnes lors d’une campagne récente, avant d’enregistrer une baisse liée aux conditions climatiques, aux difficultés d’intrants et au contexte sécuritaire. La campagne 2023-2024 a produit 445 000 tonnes de coton fibre, tandis que les prévisions pour 2025-2026 sont estimées à 282 000 tonnes de coton graine. En matière de commerce extérieur, les exportations de coton ont généré 324,74 millions de dollars en 2023.
Les experts rappellent que les variations des cours internationaux et les subventions versées par certains pays influencent directement la compétitivité des producteurs du C4+. Les discussions en cours à Bamako doivent aboutir à des orientations communes pour défendre les intérêts des producteurs au sein de l’OMC. Les conclusions attendues à l’issue de la réunion technique seront soumises aux ministres lors de la plénière du 27 novembre, où seront validées les stratégies à adopter pour les prochains cycles de négociation.
SOURCE:APANews