Les soins de santé primaires ont été placés au centre d’une table ronde organisée à Bamako le 16 décembre 2025, dans un contexte marqué par des difficultés persistantes d’accès aux services de base. La rencontre intervient alors que le Mali s’est engagé à progresser vers la couverture sanitaire universelle.
La ministre de la Santé et du Développement social, le médecin colonel-major Assa Badiallo Touré, a ouvert les travaux de cette table ronde consacrée aux soins de santé primaires et à la santé communautaire, en présence de représentants des institutions publiques et de partenaires du secteur. Les échanges portent sur la place des soins de première ligne dans l’organisation du système de santé et sur leur rôle dans l’amélioration de l’accès aux services essentiels.
Selon les données disponibles auprès des organismes internationaux, le Mali fait face à une couverture limitée des services de santé essentiels et à une forte part des dépenses de santé supportées directement par les ménages. Ces contraintes affectent particulièrement les populations rurales et les zones éloignées des centres urbains, où les structures de soins restent insuffisantes.
Les soins de santé primaires sont considérés comme la première porte d’entrée du système de santé. Ils regroupent notamment la prévention, la prise en charge des maladies courantes, la santé maternelle et infantile ainsi que les actions de santé communautaire. Leur renforcement est identifié comme un levier central pour améliorer la disponibilité des services et réduire les inégalités d’accès.
Dans la sous-région, plusieurs pays ont engagé des réformes similaires. Au Burkina Faso, des mesures de gratuité ciblée des soins ont été mises en place pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Au Sénégal, la couverture sanitaire universelle s’appuie sur un développement progressif des soins de proximité et sur des mécanismes de protection financière. Au Niger, la santé communautaire constitue un pilier des politiques visant à rapprocher les services des populations.
La table ronde est consacrée à l’examen du fonctionnement actuel des soins de santé primaires et aux modalités de leur renforcement. Les échanges portent notamment sur l’organisation des services de proximité, le rôle de la santé communautaire et les conditions d’un meilleur accès des populations aux structures de base.
SOURCE : APA News/MD/ac/ BAMAKO (MALI)