Une Malienne de 39 ans a été arrêtée à l’aéroport de Bamako‑Sénou avec 4,2 kg de cocaïne dissimulés dans ses valises, dans la nuit du 12 au 13 juillet 2025, selon l’Office Central des Stupéfiants.
Dans la nuit du 12 au 13 juillet 2025, les agents de la Cellule aéroportuaire anti‑trafics (CAAT) de l’Office central des stupéfiants (OCS) ont saisi 4,2 kilogrammes de cocaïne à l’aéroport international Modibo‑Keïta de Bamako‑Sénou. La drogue était dissimulée dans deux valises appartenant à une passagère malienne de 39 ans, en partance pour Casablanca.
Selon le communiqué officiel de l’OCS, l’interception a eu lieu avant l’enregistrement des bagages. La cocaïne était soigneusement cachée dans un double fond aménagé à l’intérieur des deux valises. La passagère, identifiée par les initiales M.C., s’exprimait avec un accent étranger, laissant supposer des liens avec des réseaux transfrontaliers. Lors de son interrogatoire préliminaire, elle a affirmé que les bagages ne lui appartenaient pas et qu’ils lui avaient été confiés par une autre femme résidant à Bacodjicoroni, un quartier de Bamako.
Cette saisie s’inscrit dans un contexte régional marqué par l’augmentation des flux de cocaïne en Afrique de l’Ouest. Selon le Global Report on Cocaine 2023 publié par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), les quantités de cocaïne interceptées sur le continent ont dépassé 30 tonnes en 2022, soit une hausse de près de 50 % par rapport à 2019. Le rapport précise que l’Afrique de l’Ouest est désormais l’une des principales routes de transit de la cocaïne sud‑américaine vers l’Europe, en raison de ses ports et aéroports stratégiques et de la faiblesse des contrôles sur certaines frontières.
Le Mali est cité par l’ONUDC parmi les pays vulnérables de la région, en raison de la porosité de ses frontières et de l’instabilité sécuritaire, bien qu’il ne figure pas parmi les plus grandes plaques tournantes que sont la Guinée‑Bissau, le Sénégal ou le Nigéria. En 2024, près de 25 kg de cocaïne avaient déjà été saisis à Bamako, selon des sources douanières.
L’OCS a salué la vigilance des agents de la CAAT et annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier l’ensemble des acteurs du réseau impliqué dans cette opération. Le directeur de l’Office a également invité la population à collaborer en signalant tout comportement suspect tout en rappelant que ce trafic contribue à alimenter la criminalité organisée et à déstabiliser la région.
SOURCE:APANEWS/APA – BAMAKO (MALI)