Madagascar : Rajoelina affirme avoir quitté le pays pour sa sécurité

Le président malgache Andry Rajoelina se trouve actuellement en mission à l’étranger pour sa sécurité, après une tentative de prise de contrôle des médias publics et une mobilisation populaire à Antananarivo. Selon RFI, il aurait été exfiltré par la France dans le cadre d’un accord avec le président Emmanuel Macron et aurait transité par La Réunion.

Le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a appelé lundi soir au respect de la Constitution et au dialogue national, à l’issue d’une journée marquée par une tentative de prise de contrôle des médias publics par un groupe de militaires et un climat de forte tension politique à Antananarivo.

Initialement prévue à 19h, son allocution a été retardée de plus de deux heures après que la présidence eut dénoncé un « acte grave portant atteinte à l’ordre constitutionnel ». Le chef d’état-major des armées, le général Démosthène Pikulas, s’est aussitôt rendu sur le site pour coordonner l’intervention des forces loyalistes et « rétablir la situation », selon la présidence.

Dans son discours, Andry Rajoelina a rejeté toute idée de démission, tout en assurant qu’il demeurait à la tête du pays. Il a indiqué qu’il se trouvait en mission à l’étranger pour assurer sa sécurité, face à ce qu’il a qualifié de « complot préparé depuis plusieurs semaines pour attenter à sa vie ». Selon RFI, il aurait été exfiltré par la France dans le cadre d’un accord avec le président Emmanuel Macron, transité par La Réunion.

Le chef de l’État a également dénoncé les rumeurs faisant état d’une fuite, affirmant qu’il « n’abandonnerait jamais Madagascar ». Il a mis en garde contre toute solution de crise en dehors du cadre constitutionnel, estimant qu’une telle voie risquerait de compromettre les projets de développement en cours et les financements internationaux.

Andry Rajoelina a enfin appelé les acteurs politiques et la société civile à « préserver l’unité nationale et la paix », réaffirmant son ouverture au dialogue.

Son intervention intervient au lendemain d’une mobilisation populaire sans précédent sur la place du 13 Mai à Antananarivo, où des milliers de citoyens, rejoints par des membres des forces armées, ont réclamé son départ et des réformes institutionnelles.

Le rassemblement, conduit par des mouvements citoyens et la jeunesse regroupée au sein de Gen Z Madagascar, a également vu la présence de figures de l’opposition, dont l’ancien président Marc Ravalomanana et l’ex-président du Sénat Rivo Rakotovao

Le colonel Mikaël Randrianirina, du Capsat, a nié toute tentative de coup d’État, déclarant à la presse qu’il n’était qu’un « officier exécutant » et que « l’armée avait simplement répondu à l’appel du peuple malgache ».

SOURCE:APANews/APA-Antananarivo (Madagascar)

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