En effet, comme l’a expliqué Dr Myriam Kadio-Morokro, directrice générale de Procréa, l’infertilité constitue un réel enjeu de santé publique en Côte d’Ivoire. Elle a souligné le manque d’une offre complète d’Amp (Assistance médicale à la procréation) intégrée dans les structures de soins généralistes, d’où l’intérêt de ce partenariat.
A l’en croire, 14 % des couples en Côte d’Ivoire sont confrontés à des difficultés de procréation. L’âge moyen des femmes concernées est de 34 ans, celui des hommes de 43 ans. Les causes sont diverses : troubles utérins, hormonaux ou tubaires ; oligoasthénospermie… En plus de la difficulté à avoir un bébé, les conséquences sociales et psychologiques sont aussi à mettre en avant : rejet, culpabilisation, violences conjugales, divorces, etc.
« Nous allons mettre à la disposition de la Pisam notre expertise dans l’accompagnement des couples infertiles. Ce n’est pas un simple partenariat, mais une alliance 100 % ivoirienne qui permettra d’offrir une prise en charge de qualité, ancrée localement, en réduisant le besoin de se rendre à l’étranger pour des traitements », a insisté Dr Myriam Kadio-Morokro.
Selon Éric Djibo, Pdg de la Pisam, cette collaboration ambitionne aussi de faire de la Côte d’Ivoire un pôle régional en matière de fertilité, tout en renforçant les compétences médicales locales. « Au-delà des bénéfices pour les couples concernés, ce partenariat veut inspirer l’ensemble de l’écosystème médical ivoirien. C’est la preuve que l’excellence médicale peut être portée par des institutions ivoiriennes, pour des patients ivoiriens, au service de notre nation et de notre région », a-t-il souligné.