Par Iris Fabiola Yaëlle / afriquematin.net
Ce vendredi, une cérémonie officielle de présentation du rapport sur la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et des filles s’est tenue dans un établissement hôtelier sis à Cocody. Cet événement a rassemblé plusieurs personnalités, dont le Premier ministre Robert Beugré Mambé, ministre des Sports et du Cadre de Vie, des membres du gouvernement, des partenaires techniques, ainsi que le maire de la commune, Jean Marc Yacé.
La Côte d’Ivoire a accompli des progrès significatifs en matière de promotion de l’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, atteignant un score de 17,3 sur 100 au niveau mondial, selon le Social Institutions and Gender Index (SIGI). Ce résultat place le pays en tête des nations africaines dans la lutte contre les discriminations de genre.
À titre de comparaison, la moyenne mondiale du SIGI est de 29, tandis que celle de l’OCDE est de 15 et celle de l’Afrique s’approche des 40, ce qui rend les résultats ivoiriens d’autant plus remarquables.
Le rapport SIGI met en lumière les discriminations subies par les femmes et les filles dans divers domaines tels que la famille, l’intégrité physique, l’accès aux ressources, et les libertés civiles. La Côte d’Ivoire a obtenu un meilleur score que des pays comme le Canada (17,5), le Rwanda (19), les États-Unis (19,1), le Brésil (21,6) et Israël (31,6).
Ragnheidur Arnadottir, Directrice du Centre de Développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), a salué la collaboration avec les autorités ivoiriennes qui a permis d’élaborer des réformes et des politiques publiques efficaces. « Nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration fructueuse », a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre Robert Beugré Mambé, qui présidait la cérémonie, a exprimé sa satisfaction face à l’engagement manifesté pour promouvoir l’égalité des sexes et éradiquer les discriminations basées sur le genre en Côte d’Ivoire. « Je remercie tous nos partenaires au développement qui nous soutiennent dans ce combat essentiel », a-t-il affirmé.
La ministre Nassénéba Touré a souligné que ce succès n’aurait pas été possible sans l’implication de l’ensemble des Ivoiriens et Ivoiriennes, ainsi que des hommes qui ont dirigé ce projet pendant deux ans avec l’appui des partenaires techniques. Elle a également annoncé le lancement, au mois de janvier prochain, d’une campagne nationale visant à maintenir les filles à l’école et à les encourager à s’orienter vers les filières scientifiques et numériques, domaines clés pour l’économie de demain.
Euphraise Yao, présidente du Groupe consultatif et titulaire de la Chaire Unesco « Eau, Femmes et Pouvoirs de décisions », organisatrice de la séance, a rappelé que ce classement est le fruit d’une volonté politique forte, concrétisée par l’inscription de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans la Constitution ivoirienne et par la mise en place de nombreux programmes efficaces. « C’est une grande fierté pour la Côte d’Ivoire d’être reconnue par l’OCDE comme le pays africain le plus engagé dans la lutte contre les discriminations faites aux femmes et aux filles », a-t-elle déclaré, tout en notant que des discriminations persistent et nécessitent une attention continue.