La création du centre conjoint à Benghazi intervient à un moment critique qui exige de soutenir l’unification de l’institution militaire et de renforcer la confiance mutuelle.
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a annoncé la création prochaine d’un centre conjoint de sécurité frontalière à Benghazi, destiné à renforcer la coordination entre les forces armées et les agences de sécurité du pays. La mission onusienne a salué une « avancée significative » vers l’unification des institutions sécuritaires libyennes.
Selon un communiqué publié mardi, le centre sera consacré à la communication et au partage d’informations sur la sécurité des frontières, sous la supervision de l’Équipe technique conjointe de coordination, mise en place en janvier 2025 avec le soutien de l’ONU. Il viendra compléter le centre d’échange d’informations déjà opérationnel à Tripoli depuis avril dernier. Les deux structures travailleront en réseau pour assurer une réponse concertée aux menaces transfrontalières.
Le conseiller principal de la MANUL pour la sécurité des frontières, Ali Khalkhal, a déclaré que cette initiative « intervient à un moment critique pour soutenir l’unification de l’institution militaire et renforcer la confiance mutuelle entre les parties ». Il a ajouté que le projet « illustre comment la coopération et la planification technique conjointe peuvent produire des résultats tangibles sur le terrain ».
L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion de deux jours organisée par la MANUL à Benghazi sur la protection des frontières et la lutte contre les menaces transfrontalières. Les participants ont visité le site proposé par l’Armée nationale libyenne (ANL) pour accueillir le futur centre et ont validé les besoins en équipements et en formation nécessaires à sa mise en service.
La MANUL a rappelé que l’Équipe technique conjointe de coordination constitue le premier mécanisme réunissant des représentants du Gouvernement d’union nationale (GUN) et de l’Armée nationale libyenne pour traiter ensemble les questions liées à la sécurité des frontières. L’ONU estime que cette coopération pratique pourrait contribuer à réduire les tensions et à renforcer la confiance entre les institutions rivales, tout en posant les bases d’une gestion intégrée et durable des frontières libyennes.
SOURCE : APA News/MK/AK/-Tripoli (Libye)