Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à la mise en place d’une feuille de route nationale incluant la tenue d’élections libres et transparentes en Libye, estimant que l’absence d’un règlement politique global “laisse le pays vulnérable à de nouvelles divisions et tensions sécuritaires”.
Dans un rapport officiel soumis au Conseil de sécurité, M. Guterres a dressé un constat préoccupant de la situation, quatorze ans après la création de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL). “Les divisions persistantes, la multiplicité des centres de pouvoir et la prolifération d’armes lourdes continuent de compromettre l’unité du pays et l’intégrité de ses institutions”, a-t-il observé.
Le chef de l’ONU a néanmoins salué le rôle de la MANUL dans la gestion des crises politiques, la facilitation des processus électoraux et la réduction des violences locales. Il a encouragé la mission à “recentrer ses efforts sur un processus politique durable”, fondé sur le dialogue inclusif et l’unification des institutions civiles et militaires.
Antonio Guterres a par ailleurs recommandé d’accroître les moyens financiers et logistiques alloués à la MANUL, afin de lui permettre de remplir ses priorités stratégiques et de maintenir un engagement équilibré entre les parties libyennes. “Le soutien de la communauté internationale demeure indispensable pour créer les conditions d’un retour à la stabilité et à la légitimité démocratique”, a-t-il ajouté.
Le rapport du secrétaire général intervient dans un contexte d’impasse institutionnelle persistante entre les autorités rivales de Tripoli et de Benghazi, et alors que les appels à une transition électorale se multiplient pour mettre fin à plus d’une décennie d’instabilité.
SOURCE:APANews/APA-TRIPOLI (LIBYE)