Les habitants de Gharyan ont publié un communiqué exprimant leur profonde désapprobation face à la récente visite de certains résidents de la ville auprès de Khalifa Haftar.
Dans cette déclaration, ils affirment que cette démarche ne fait qu’accentuer les divisions internes et affaiblir l’espoir de bâtir un État fondé sur la justice et le droit.
Le communiqué insiste sur le fait que ces visiteurs n’engagent qu’eux-mêmes et qu’ils n’agissent que pour servir leurs intérêts personnels. Il ajoute que leurs positions et affiliations douteuses ne sauraient refléter la véritable volonté des habitants de Gharyan.
Les signataires appellent les forces de sécurité et les autorités compétentes à poursuivre et traduire en justice ces individus, afin qu’ils répondent de leurs actes et servent d’exemple.
Ils rappellent également que la réconciliation entre Libyens ne pourra aboutir qu’à travers l’application de la loi sur la justice transitionnelle, exhortant l’ensemble des habitants de Gharyan à s’unir, à dépasser leurs différends et à œuvrer ensemble pour l’établissement d’un État fondé sur la justice et la légalité.
Younes Al-Kaseek, chef du Comité des familles des martyrs et disparus du rassemblement national des révolutionnaires du 17 février, a déclaré à la chaîne Tanasuh TV que ces dérives découlent du vide politique actuel et de l’absence d’un projet clair pour l’ouest de la Libye, tant de la part du Haut Conseil d’État que du Conseil présidentiel.
Il a appelé le gouvernement d’unité nationale à sortir de son silence face à ces réunions et initiatives qu’il juge « suspectes ».
Selon lui, ces rencontres représentent la dernière manœuvre de Haftar visant à attirer l’attention et à se présenter comme un acteur politique incontournable, tout en soulignant que les personnes qui l’ont rencontré n’avaient reçu aucun mandat du peuple de Gharyan.
Il convient de noter que les visites de différents individus venus de plusieurs villes de l’ouest de la Libye auprès de Khalifa Haftar ont suscité une large condamnation de la part des conseils sociaux et tribaux, ainsi que de nombreuses institutions nationales reconnues.
SOURCE : APA News/MK/te/Tripoli (Libye)