Libye : le comité anti-blanchiment met en garde contre l’impasse législative

 

Le Comité national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a mis en garde contre les risques découlant du retard persistant dans l’adoption de la nouvelle loi sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Réuni mardi au siège de la Banque centrale de Libye (BCL) sous la présidence du gouverneur Naji Issa, également chef du comité, l’organe a évoqué « des risques croissants pour la stabilité financière et la crédibilité du système bancaire libyen » en raison de cette impasse législative, selon un communiqué officiel publié par la BCL.

Les participants ont examiné l’état d’avancement de la stratégie nationale de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, notamment la mise en place de groupes de travail interinstitutionnels destinés à renforcer la coordination nationale. Ces efforts visent, selon la banque, à « aligner le cadre libyen sur les standards internationaux et à renforcer les capacités institutionnelles dans les secteurs sensibles ».

Le comité a également approuvé la création d’une équipe nationale chargée de conduire une évaluation complète des risques liés aux flux financiers illicites. Cette évaluation permettra d’identifier les vulnérabilités du système financier, de formuler des politiques fondées sur des données probantes et de consolider la résilience économique du pays.

La Libye, confrontée à une fragmentation institutionnelle persistante, cherche à moderniser son cadre juridique pour se conformer aux exigences du Groupe d’action financière (GAFI). Le retard dans l’adoption de la loi compromet l’accès du pays aux circuits financiers internationaux et expose son secteur bancaire à un risque accru de sanctions et d’isolement.

SOURCE: APA News/ak/ac/Tripoli (Libye)

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