Le contrôle des vastes réserves de pétrole de la Libye – les plus importantes d’Afrique – reste un point central de tension dans le paysage politique fragile du pays.
L’administration libyenne basée à l’est, dirigée par Khalifa Haftar à Benghazi, a émis un avertissement selon lequel elle pourrait arrêter la production et les exportations de pétrole après une attaque armée contre le siège de la National Oil Corporation (NOC) à Tripoli, rapporte Bloomberg .
Le gouvernement d’unité nationale libyen a publié une déclaration indiquant que des « attaques répétées » pourraient entraîner des « mesures de précaution », notamment la déclaration de force majeure dans les champs et terminaux pétroliers ou le déplacement des bureaux principaux de la société vers un endroit plus sûr.
Les hommes armés qui ont pris d’assaut le siège de la NOC mercredi auraient exigé le paiement de services de sécurité. Selon la NOC, l’affrontement, mineur, a duré environ 30 minutes et n’a pas affecté les opérations.
Cet incident survient dans un contexte d’escalade de la violence à Tripoli entre les milices proches du Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah et les factions opposées. Ces troubles ont suscité des appels à la démission de Dbeibah. Bien que les affrontements se soient principalement limités à Tripoli, on craint que l’instabilité ne se propage et ne ravive un conflit plus large entre l’administration de Dbeibah et les forces de Haftar.
Les deux camps rivaux étaient auparavant engagés dans une guerre civile qui s’est terminée par un accord de cessez-le-feu en 2020. Depuis lors, les Nations Unies ont fait pression pour que des élections nationales soient organisées comme voie vers la paix, mais les progrès sont au point mort.
MK/ac/APA
Source: APANEWS