De violents feux ont ravagé samedi l’oasis d’Alawenat, dans le sud-ouest de la Libye, atteignant les zones résidentielles et provoquant la panique au sein de la population, en l’absence d’intervention spécialisée.
La situation reste critique à Alawenat, où des incendies incontrôlés ont détruit de vastes zones agricoles avant d’atteindre les quartiers d’habitation. D’après l’agence de presse officielle LANA, les flammes ont été déclenchées par des températures exceptionnellement élevées, dans un contexte de déficience des services de protection civile. Aucun déploiement de brigades professionnelles n’a été observé, accentuant la détresse des habitants.
Selon Saleh Sawsam, président du conseil local de la jeunesse d’Alawenat, la ville fait face à une catastrophe imminente. Il dénonce le manque total de moyens techniques pour contenir les flammes. « Nous comptons actuellement sur des camions-citernes rudimentaires et des pompes manuelles pour tenter d’éteindre les incendies. Aucun de nos appels aux autorités n’a été entendu jusqu’à présent », a-t-il déclaré, soulignant que chaque minute de retard aggrave les pertes matérielles et la souffrance des habitants.
La propagation rapide des feux illustre une vulnérabilité accrue des régions du sud libyen, confrontées à des incendies saisonniers récurrents, notamment durant les périodes de canicule. Le dernier incident majeur de ce type remonte au 9 mars, dans les forêts de palmiers de Rebiana, dans le sud-est du pays.
Face à l’ampleur de la crise, les appels à une intervention d’urgence se multiplient, sans réponse concrète des autorités centrales, affaiblies par l’instabilité politique chronique du pays. L’absence de coordination entre les structures civiles et militaires laisse craindre une extension des dégâts dans les heures à venir.
APANEWS/APA-Tripoli (Libye)