Le procureur général Hicham Balaoui a annoncé, via une circulaire publiée mardi, une avancée majeure dans la gestion de la détention provisoire au Maroc qui a été ramenée à 30%. Cette directive, adressée à l’ensemble des procureurs du pays, souligne la nécessité d’améliorer la coordination entre les acteurs judiciaires pour assurer que les détenus comparaissent devant le tribunal sans retard excessif.
Selon la circulaire du procureur général du Maroc, la part des détenus en détention provisoire a été ramenée à moins de 30 % de la population carcérale à certaines périodes, un seuil jamais atteint auparavant. Ce résultat, qualifié d’historique par Balaoui, est le fruit du travail des commissions locales et régionales qui supervisent ce dossier.
Toutefois, cette baisse demeure fragile. Une analyse des données passées révèle une hausse régulière des détentions provisoires durant les mois d’été, en raison notamment des pénuries de personnel judiciaire pendant les vacances, qui retardent les audiences et prolongent les périodes de détention.
Le procureur général met en garde contre ce risque et appelle à une planification anticipée, ainsi qu’à une coopération renforcée avec les autorités judiciaires, afin d’éviter ces retards, tout en préservant l’équilibre entre ordre public et libertés individuelles.
La circulaire insiste également sur la nécessité d’un changement de mentalité parmi les procureurs : la détention provisoire doit rester une mesure exceptionnelle, et non systématique. Balaoui prône une approche responsable et réfléchie, qui consolide la confiance dans le système judiciaire et préserve les acquis.
Enfin, il rappelle l’importance de privilégier les alternatives juridiques et la justice réparatrice, conformément aux orientations précédentes.
SOURCE:MK/te/Sf/APA/APA-Rabat (Maroc)