Les rencontres préparatoires à la Foire commerciale intra-africaine d’Alger, en septembre, permettent aux pays africains de réitérer leurs engagements pour le libre-échange.
Le gouvernement entend positionner et consolider le Kenya en tant que pôle régional du commerce, de l’industrie et de l’innovation, afin de tirer stratégiquement parti des opportunités offertes par la ZLECAf (Zone de libre-échange continental africaine) en matière de commerce et d’investissement. « Les solutions aux problèmes de l’Afrique se trouvent entre les mains des Africains eux-mêmes. Il est essentiel que les pays du continent renforcent le commerce intra-africain », a déclaré Lee Kinyanjui, représentant du ministère kenyan des Investissements et du commerce, au cours d’une cession préparatoire à la Foire internationale IATF 2025. Cet événement se déroulera du 4 au 10 septembre à Alger ; il aura pour thème : « La porte vers de nouvelles opportunités. »
À Alger, une Journée mondiale de l’Afrique sera également célébrée pour souligner les liens commerciaux et culturels entre l’Afrique et sa diaspora, à travers un Sommet de la diaspora, une exposition, un marché, ainsi qu’une vitrine culturelle et gastronomique.
L’« IATF 2025 constitue une plateforme essentielle pour faire progresser l’agenda de la ZLECAf. Avec une population bien éduquée, des ressources abondantes et des institutions bancaires prêtes à financer l’investissement, l’Afrique dispose de tous les atouts nécessaires pour s’élever à un niveau supérieur », considère Lee Kinyanjui.
Selon les experts d’Afreximbank, en créant un marché intégré à grande échelle, la ZLECAf encourage les pays africains à renforcer leur capacité de production, à accroître la valeur ajoutée de leurs produits, à créer un environnement propice à l’investissement, et à générer des emplois durables.
Ce processus contribue à la diversification économique, à l’élargissement de la base productive du continent, et s’inscrit pleinement dans la vision africaine d’un développement durable et inclusif.
Attirer les investissements
Dans cette perspective, l’IATF est le principal événement africain consacré au commerce et à l’investissement. « Il constitue une plateforme stratégique pour stimuler la croissance économique, encourager la coopération et favoriser l’innovation à l’échelle du continent », jugent ses promoteurs.
Qui précisent que l’édition 2025 offrira aux entreprises africaines et internationales « une vitrine exceptionnelle » pour exposer leurs produits et services, ainsi qu’un espace privilégié pour l’échange d’informations sur les opportunités commerciales et d’investissement.
Haytham Elmaayergi est vice-président exécutif d’Afreximbank, en charge de la banque du commerce mondial. L’« un des objectifs fondamentaux de l’IATF est de remédier au manque d’accès à l’information commerciale et aux données de marché, afin de faciliter le développement du commerce intra-africain », a-t-il expliqué au cours de l’étape kenyane du « roadshow » préparatoire à la Foire internationale.
À titre d’exemple, il a rappelé qu’en raison d’un déficit d’informations sur la production et l’offre africaines, des pays comme la Tunisie, le Maroc ou l’Afrique du Sud importent chaque année pour plus de 400 millions de dollars de produits en cuir — essentiellement d’Europe et d’Amérique du Sud. Pourtant, en Afrique, des pays comme l’Éthiopie, le Kenya ou le Soudan disposent de la capacité de production nécessaire pour répondre à une part importante de cette demande, mais continuent d’exporter leurs produits vers l’Europe et l’Asie.
Dans ce contexte, « le Kenya s’est imposé rapidement comme un acteur majeur de la digitalisation et de l’innovation, tant au niveau régional que continental ». L’IATF représente une opportunité précieuse pour les entreprises kényanes de la Fintech, les pionniers du paiement mobile, ainsi que les sociétés technologiques, de mettre en valeur leur ingéniosité auprès de divers secteurs sur le continent. « Ce sera pour elles une occasion de se développer au-delà des frontières kényanes et d’attirer des investissements dans leurs activités respectives. »
Plus de 2 000 exposants africains et internationaux sont attendus à Alger, pour échanger des informations sur le commerce, les marchés et l’investissement, et présenter leurs produits à plus de 35 000 visiteurs et acheteurs issus de plus de 140 pays. Ces rencontres devraient générer plus de 44 milliards $ de transactions commerciales et d’investissements.
De nombreux rendez-vous
Lors des trois dernières éditions, plus de 100 milliards $ de contrats commerciaux et d’investissements ont été conclus, avec la participation de plus de 70 000 visiteurs et plus de 4 500 exposants.
Parmi les activités prévues au cours de l’IATF2025, figurent une exposition commerciale regroupant des pays et des entreprises ; le programme Creative Africa Nexus (CANEX), comprenant une exposition et un sommet dédiés à la mode, à la musique, au cinéma, aux arts et métiers, au sport, à la littérature, à la gastronomie et aux arts culinaires ; un Forum du commerce et de l’investissement de quatre jours avec des intervenants africains et internationaux de premier plan ; ainsi que le Salon africain de l’automobile, destiné aux fabricants, assembleurs, équipementiers et fournisseurs de composants.
Des journées spéciales seront également organisées, dédiées à certains pays ainsi qu’à des entités publiques et privées, afin de mettre en lumière leurs opportunités commerciales et d’investissement, ainsi que leurs atouts touristiques et culturels. Une Journée mondiale de l’Afrique sera également célébrée pour souligner les liens commerciaux et culturels entre l’Afrique et sa diaspora, à travers un Sommet de la diaspora, une exposition, un marché, ainsi qu’une vitrine culturelle et gastronomique.
Sans oublier les rencontres de réseautage pour dirigeants d’entreprises et universitaires.
En savoir plus sur le site : www.IntraAfricanTradeFair.com.
@AB
Source: NewAfrican/Le Magazine de l’Afrique