La restauration du couvert forestier : Les actions du gouvernement permettent d’améliorer la gouvernance forestière

Les efforts déployés par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la déforestation portent leur fruit. Le pays enregistre une tendance baissière de la destruction du couvert forestier. Cette baisse est soutenue par des opérations de reboisement sur l’ensemble du territoire national.

L’objectif a été clairement affiché par le gouvernement ivoirien : freiner la déforestation et recouvrer 20% du couvert forestier à l’horizon 2030. Pour y parvenir, de multiples actions sont menées sur l’ensemble du territoire national.

Dans l’Indénié-Djuablin, comme dans les différentes directions régionales du ministère des Eaux et Forêts, les acteurs sont sur le terrain pour décliner les engagements du gouvernement en actions concrètes.

« L’atteinte de l’objectif qui est de reconstituer le couvert forestier se fait à travers le reboisement, la restauration des zones dégradées, la conservation des forêts existantes et la promotion de l’agroforesterie car l’agriculture est une opportunité de restauration du couvert forestier », indique le directeur régional des eaux et forêts de l’Indénié-Djuablin, colonel Charbel Gnago. « Nos actions s’inscrivent dans le cadre de la politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts adoptée en 2018 et sont en ligne avec la stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts », souligne-t-il.

Ici comme ailleurs, la mise à disposition des plants est un maillon essentiel de toute politique de reboisement.

« Nous avons deux sites de production de plants dans le département d’Abengourou. Chaque site contient 50000 plants comprenant des essences locales et des essences exotiques. Nous sensibilisons les populations qui mettent à disposition des sites à reboiser. Nous étudions ces sites pour évaluer leur contenance et déterminer les essences qui conviennent. Les plants sont distribués gratuitement aux populations. Notre objectif est de reboiser le maximum possible de terres afin de restaurer toutes nos forêts dégradées », relève le chef de service reboisement au cantonnement forestier d’Abengourou, Tiégbé Diomandé. « C’est une affaire nationale qui implique l’ensemble de la population. La direction régionale bénéficie de l’appui du corps préfectoral, des services de l’administration publique, des structures de formation, des élus, des cadres et des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers et le secteur privé », relève le Colonel Charbel Gnago.

Dans la région, plusieurs activités sont organisées autour de l’arbre. A savoir le Marathon du planting d’arbres qui permet d’associer tous les acteurs locaux et les communautés à l’effort national de restauration du couvert forestier et à la promotion de la foresterie privée ; le concours de génies en herbes et le concours écoles les plus vertes et les plus propres mis en œuvre dans le département d’Agnibilékrou. L’objectif de ces concours est de sensibiliser les élèves à la question environnementale. 76 écoles primaires ont pris part à ces compétitions. Elles ont permis de reboiser 10 ha.

Ce sont autant d’actions menées ici et ailleurs qui ont permis de faire baisser la déforestation qui est passée de 275 000 ha par an dans les années 1990-2000 à 26 000 ha aujourd’hui comme souligné par le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, dans la déclaration du gouvernement à l’occasion de la Journée nationale de l’arbre. La cérémonie officielle a eu lieu cette année à Kong avec pour thème « Pour la paix, je plante un arbre ». A Kong, un reboisement symbolique a été organisé. Des opérations de reboisement ont eu lieu simultanément dans toutes les régions administratives. Dans la commune de Guiglo par exemple, ce sont, environ sept hectares qui ont été reboisés à Mona. 4 687 arbres ont été plantés à Bongouanou.

Pour l’édition 2025, l’objectif est de planter au moins 112 500 arbres sur l’ensemble du territoire national. L’édition 2024 avait permis de planter 180 145 arbres.

A en croire le ministre des Eaux et Forêts, ce sont 6,4 millions d’hectares de forêts qui seront ainsi replantées d’ici 2030. Le couvert forestier qui s’étendait sur 16 millions d’hectares au début du XXe siècle, était estimé à moins de 3 millions d’hectares en 2020. L’Etat a pris plusieurs engagements. On peut citer la révision du code forestier et du code de l’eau, la ratification de certains mécanismes qui permettent d’améliorer la gouvernance forestière en Côte d’Ivoire.

CICG

Source:news.abidjan.net

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