La lumière (Yeelen) a cessé de briller pour le cinéaste Souleymane Cissé Avec son long métrage « Yeelen », le réalisateur malien était devenu, en 1987, le premier Africain primé pour l’un de ses films à Cannes. Il est décédé ce mercredi, à Bamako, à l’âge de 84 ans. Triste nouvelle pour le 7e art : le cinéaste malien Souleymane Cissé, doublement primé à Cannes, en 1987 pour son film Yeelen (La Lumière), couronné du Prix du jury, et en 2023, s’est éteint ce mercredi à l’âge de 84 ans. Cruauté du sort, ce décès intervient quelques heures à peine après que le réalisateur avait pris la parole au cours d’une conférence de presse où il évoquait l’avenir des salles de cinéma au Mali. « Que les autorités nous aident à vulgariser nos œuvres cinématographiques. Qu’elles comprennent que c’est le cinéma qui fait l’éclat du Nigeria ou du Ghana. Et c’est possible au Mali », avait plaidé Souleymane Cissé. L’homme devait aussi présider le jury de la Fiction du prochain Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) qui s’ouvrira en grandes pompes ce samedi 22 février. Le Burkina Faso, pays organisateur de cet évènement culturel, a salué par voie de communiqué « une figure emblématique du cinéma africain et un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art africain » , un message publié ce mercredi soir. Le cinéma africain perd en effet l’un de ses plus éminents représentants à l’heure d’entamer les festivités de sa biennale, organisée durant 8 jours dans la capitale burkinabè. Le film « Yeelen » de Souleymane Cissé a été primé à Cannes en 1987. A travers une trentaine de films – de Den Musso (1975) à Waati (1995), en passant par Finye (1982) et Yeelen (1987) -, Souleymane Cissé décrivait le quotidien des habitants d’une Afrique principalement rurale et traditionnelle, se moquant gentiment de leurs travers et de leurs défauts, tout en dénonçant aussi l’aveuglement de certains et le sort réservé à de trop nombreuses femmes. Qu’il aborde le silence imposé aux femmes – à travers son personnage de jeune fille muette, tombée enceinte après avoir été violée, et dès lors rejetée par sa famille dan Den Musso – ou la réalité de la révolte des ouvriers maliens dans Baara (1978), mais aussi celle des étudiants dans Finye, Souleymane Cissé a toujours poursuivi une visée humaniste et sociale à travers son oeuvre. En 2023, le cinéaste malien avait été à nouveau primé à Cannes, recevant le Carrosse d’Or, une récompense spéciale décernée dans le cadre de la Quinzaine des cinéastes. Ses obsèques auront lieu vendredi à Bamako, a précisé sa fille, Mariam Cissé. Karin Tshidimba

Avec son long métrage « Yeelen », le réalisateur malien était devenu, en 1987, le premier Africain primé pour l’un de ses films à Cannes. Il est décédé ce mercredi, à Bamako, à l’âge de 84 ans.

Triste nouvelle pour le 7e art : le cinéaste malien Souleymane Cissé, doublement primé à Cannes, en 1987 pour son film Yeelen (La Lumière), couronné du Prix du jury, et en 2023, s’est éteint ce mercredi à l’âge de 84 ans.

Cruauté du sort, ce décès intervient quelques heures à peine après que le réalisateur avait pris la parole au cours d’une conférence de presse où il évoquait l’avenir des salles de cinéma au Mali.

« Que les autorités nous aident à vulgariser nos œuvres cinématographiques. Qu’elles comprennent que c’est le cinéma qui fait l’éclat du Nigeria ou du Ghana. Et c’est possible au Mali », avait plaidé Souleymane Cissé.

L’homme devait aussi présider le jury de la Fiction du prochain Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) qui s’ouvrira en grandes pompes ce samedi 22 février.

Le Burkina Faso, pays organisateur de cet évènement culturel, a salué par voie de communiqué  « une figure emblématique du cinéma africain et un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au 7e art africain » , un message publié ce mercredi soir.

Le cinéma africain perd en effet l’un de ses plus éminents représentants à l’heure d’entamer les festivités de sa biennale, organisée durant 8 jours dans la capitale burkinabè.

Le film « Yeelen » de Souleymane Cissé a été primé à Cannes en 1987.

A travers une trentaine de films – de Den Musso (1975) à Waati (1995), en passant par Finye (1982) et Yeelen (1987) -, Souleymane Cissé décrivait le quotidien des habitants d’une Afrique principalement rurale et traditionnelle, se moquant gentiment de leurs travers et de leurs défauts, tout en dénonçant aussi l’aveuglement de certains et le sort réservé à de trop nombreuses femmes.

Qu’il aborde le silence imposé aux femmes – à travers son personnage de jeune fille muette, tombée enceinte après avoir été violée, et dès lors rejetée par sa famille dan Den Musso – ou la réalité de la révolte des ouvriers maliens dans Baara (1978), mais aussi celle des étudiants dans Finye, Souleymane Cissé a toujours poursuivi une visée humaniste et sociale à travers son oeuvre. En 2023, le cinéaste malien avait été à nouveau primé à Cannes, recevant le Carrosse d’Or, une récompense spéciale décernée dans le cadre de la Quinzaine des cinéastes.

Ses obsèques auront lieu vendredi à Bamako, a précisé sa fille, Mariam Cissé.

Karin Tshidimba

 

SOURCE: Africa new

 

 

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