Iran–Israël : la trêve tient

Alors que la trêve entre l’Iran et Israël se maintient pour un troisième jour, les autorités iraniennes vantent leur capacité de dissuasion militaire. Washington, de son côté, explore la voie diplomatique avec Téhéran, dans un contexte d’accalmie relative. 

La trêve instaurée depuis le 23 juin entre l’Iran et Israël continue de tenir, selon des sources militaires régionales citées par Reuters et The Guardian. Aucun nouvel échange de tirs ni frappe majeure n’a été enregistré depuis 48 heures. Une accalmie qui contraste fortement avec l’intensité des affrontements ayant suivi les frappes israélo-américaines du 21 juin contre plusieurs sites nucléaires en Iran.

Dans une interview accordée au site The New Arab, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a affirmé que l’entrée en guerre des États-Unis marquait « l’échec d’Israël à contenir seul l’Iran ». Ces propos, largement repris par l’agence officielle IRNA, mettent en avant une lecture stratégique favorable à Téhéran.

« Leur croyance naïve était que l’Iran capitulerait dès l’intervention américaine. Mais lorsqu’ils ont vu notre réponse avec les missiles Khybershkin de troisième génération — plus précis, plus puissants — ils ont renoncé à la poursuite de la guerre et ont sollicité un cessez-le-feu par l’intermédiaire de médiateurs », a déclaré M. Araqchi.

Washington entre diplomatie et retenue

De son côté, Steve Witkoff, envoyé spécial du président Donald Trump, a indiqué que des discussions indirectes avec des représentants iraniens étaient en cours via la médiation du Qatar. Il a évoqué des « échanges prometteurs » et la possibilité d’ouvrir un canal de dialogue plus durable, selon Axios.

L’administration américaine, tout en minimisant l’ampleur de la riposte iranienne contre la base d’Al-Udeid au Qatar, semble privilégier une approche prudente. Aucune annonce militaire supplémentaire n’a été faite depuis la trêve.

Impact économique modéré

Les marchés ont réagi positivement à l’arrêt des hostilités. L’indice STOXX 600 a progressé de 0,2 % mardi, et les cours du pétrole Brent restent stables autour de 68 dollars le baril, selon Bloomberg. Les investisseurs adoptent toutefois une posture attentiste, dans l’attente d’un engagement formel des parties.

État des capacités nucléaires iraniennes

Un rapport du Pentagone, cité par The Guardian, indique que les frappes du 21 juin ont infligé des dégâts limités aux installations nucléaires iraniennes. Le programme pourrait reprendre dans les mois à venir, la plupart des infrastructures stratégiques étant restées intactes. Cette évaluation contredit les déclarations initiales de l’administration Trump sur une « destruction totale » des sites visés.

Une trêve encore fragile

Si la désescalade militaire semble acquise à court terme, les diplomates s’accordent à dire que la situation reste « réversible ». L’absence de dialogue direct entre Israël et l’Iran, conjuguée à l’incertitude sur le nucléaire, maintient la région dans un équilibre précaire.

AC/Sf/APA

Source: APANEWS

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