L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) réunit les plus grands esprits de la transformation numérique pour accélérer l’intégration de l’intelligence artificielle dans des secteurs stratégiques.
La deuxième édition du « Deep Tech Summit » a débuté ce mercredi sur le campus de l’UM6P à Benguérir, avec l’ambition claire de positionner l’Afrique au centre de la révolution technologique portée par l’IA.
Organisé sur deux jours, l’événement rassemble plus d’un millier de startups, ainsi qu’un panel international de chercheurs, investisseurs, décideurs publics et industriels, venus de plus de cinquante pays. L’intelligence artificielle est le fil rouge de cette édition, avec plus de 60 sessions dédiées à des thématiques variées : cybersécurité, santé, technologies vertes ou encore souveraineté numérique.
« Ce sommet n’a jamais été pensé comme une simple conférence. Il incarne un manifeste en faveur d’un progrès inclusif, basé sur l’audace, l’innovation et la responsabilité », a déclaré Hicham El Habti, président de l’UM6P, lors de la cérémonie d’ouverture. Il a également souligné l’enjeu démographique du continent africain, où plus de la moitié de la population a moins de 24 ans, appelant à l’émergence d’une nouvelle génération de leaders technologiques africains.
Le sommet innove aussi par ses formats interactifs, comme les pitchs inversés, où les investisseurs présentent leurs arguments aux porteurs de projets. Une manière de repenser les dynamiques traditionnelles de l’innovation et de favoriser des échanges plus équilibrés entre les acteurs de l’écosystème.
Pour Yassine Laghzioui, directeur général d’UM6P Ventures, la convergence entre IA et deep tech ouvre des perspectives inédites pour l’Afrique.
« Les révolutions technologiques prenaient autrefois des décennies. Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, ces cycles sont réduits à quelques mois », a-t-il expliqué, citant l’exemple d’AlphaFold de DeepMind, qui a permis une avancée majeure dans la compréhension du repliement des protéines.
Présent à l’événement, Steve Ciesinski, professeur à Stanford et ancien président du SRI International, a salué la richesse des débats.
« Le niveau des échanges, la pertinence des sujets abordés et l’enthousiasme des participants sont remarquables », a-t-il déclaré. Il estime que l’IA, désormais présente dans près d’un tiers des projets étudiants à Stanford, représente un puissant levier d’amplification des capacités humaines.
Le sommet dure jusqu’au 9 mai, avec pour objectif de faire émerger des solutions concrètes dans les domaines de la santé, de l’agriculture intelligente et de l’énergie propre. Il s’inscrit pleinement dans la vision stratégique de l’UM6P, qui aspire à faire du Maroc un pôle de référence en matière de technologies de rupture au service du développement durable et de l’autonomie du continent africain.
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Source:fr.apanews.net