Le Parti démocratique gabonais (PDG), ancien pilier du pouvoir au Gabon et soutien de Brice Clotaire Oligui Nguema lors des dernières élections, a réagi dimanche 11 mai à une série de démissions internes, rappelant les règles strictes encadrant ces retraits pour préserver l’intégrité de son organisation.
Le Parti démocratique gabonais (PDG), ancienne majorité créée en 1968 par Omar Bongo et soutien de Brice Clotaire Oligui Nguema lors des dernières élections présidentielles, a rappelé dimanche 11 mai les modalités strictes encadrant les démissions de ses membres, après une vague de retraits relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Dans une déclaration officielle parvenue à APA, le PDG a souligné son respect de la liberté d’adhésion et de retrait, comme le garantit l’article 1er, alinéa 13, de la Constitution gabonaise. Cependant, le parti a précisé que ces départs doivent se conformer aux dispositions de son manuel de procédure de la commission centrale de discipline et des promotions, document régissant les modalités internes de démission.
Selon l’article 53 de ce manuel, « la démission est individuelle » et « toute démission collective est irrecevable ». L’article 54 impose aux militants souhaitant quitter le parti de déposer leur lettre de démission auprès du secrétaire fédéral de leur comité, avec un accusé de réception comme preuve formelle. Cette lettre doit ensuite être transmise à la commission centrale de discipline et des promotions pour vérification et enregistrement, condition nécessaire pour que la démission devienne effective.
Le PDG, qui a dominé la scène politique gabonaise pendant des décennies sous les présidences successives d’Omar Bongo et de son fils Ali Bongo Ondimba, a insisté sur le fait que toute démission ne respectant pas cette procédure est considérée comme « nulle et de nul effet ».
Le parti s’est également réservé le droit de prendre des mesures pour garantir l’intégrité de son fonctionnement, dans un contexte marqué par une recomposition du paysage politique gabonais après la chute d’Ali Bongo le 30 août 2023, renversé par un coup d’État militaire mené par le général Oligui Nguema, ancien chef de la Garde républicaine et actuel chef de l’État.
AC/Sf/APA
Source: fr.apanews.net