Lors de la Global Growth Conference (GGC) 2025, organisée par l’Institut Amadeus, et qui a réuni à Rabat plus de 600 participants venus de 50 pays, ministres, hauts responsables gouvernementaux, représentants d’institutions financières internationales, investisseurs et experts, le président de la CGEM Chakib Alj a exhorté à une diversification des sources de financement du continent.
À l’ouverture de la Global Growth Conference (GGC) 2025, placée sous le thème « Financer la croissance, façonner la transition énergétique », le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a plaidé pour un recours accru aux mécanismes de financement innovants en Afrique. Il a notamment appelé à multiplier les instruments d’investissement conjoints impliquant capitaux publics, privés et institutions internationales.
M. Alj a insisté sur l’urgence de diversifier les sources de financement du continent et d’en accroître les volumes, afin de combler le déficit structurel de 100 milliards de dollars qui freine le développement africain. Selon lui, les partenariats hybrides, en particulier ceux impliquant des fonds souverains, représentent une solution incontournable.
« L’Afrique bénéficie d’un potentiel remarquable : une population jeune, 60 % des terres arables non exploitées dans le monde, une importante capacité solaire et hydraulique. Pourtant, elle n’attire que 3 % des flux mondiaux d’investissements directs étrangers », a-t-il regretté, appelant à une réforme en profondeur des circuits de financement.
Dans ce contexte, le président de la CGEM a mis en avant la nécessité de renforcer l’accès aux marchés de capitaux africains et de promouvoir des instruments comme les obligations vertes, particulièrement adaptées aux besoins de la transition énergétique. Il a également exhorté les États à offrir aux investisseurs davantage de garanties et de visibilité à travers des cadres réglementaires clairs et un environnement des affaires stable et incitatif.
Sur le plan énergétique, M. Alj a souligné que l’Afrique a l’opportunité d’éviter l’écueil des énergies fossiles en optant directement pour un modèle basé sur les renouvelables. Cette trajectoire, selon lui, exige la mise en place de financements structurés dans le cadre de partenariats public-privé ambitieux.
L’édition 2025 de la GGC donnera lieu à la présentation de la Feuille de route de Rabat sur le financement de la croissance et de la transition énergétique. Ce document stratégique vise à formuler des recommandations concrètes et immédiatement opérationnelles pour les acteurs nationaux et internationaux engagés en faveur du développement du continent africain.
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Source: APANEWS